Fin de l’embellie pour les épargnants. Le Livret A, produit d’épargne préféré des Français, va connaître une forte baisse de son rendement. Plusieurs spécialistes misent sur une diminution importante du taux.
Livret A : le taux va s’effondrer en août 2025
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Published on 24 juin 2025 16h30
2,4%Le livret A devrait connaître une importante dégringolade dès le mois d’août 2025. Il pourrait passer sous les 2%.
Le taux du Livret A va baisser en août 2025
Le placement le plus prisé des Français se prépare à encaisser un revers inattendu. À l’orée de l’été 2025, les signaux sont au rouge et les projections officielles ne laissent que peu de place au doute : le 1er août 2025, le Livret A connaîtra une nouvelle baisse de son taux de rémunération. Déjà revu à la baisse en février 2025, il s’apprête à passer sous la barre symbolique des 2 %. Ce glissement, largement anticipé par les acteurs du secteur, suscite incompréhension, critiques et inquiétudes, dans un contexte où l’épargne demeure, pour beaucoup, une protection contre les aléas économiques.
Le Livret A n’est pas indexé au hasard. Depuis la réforme de 2008, son taux résulte d’une formule semi-automatique, intégrant l’inflation hors tabac et le taux interbancaire à court terme (€STR). Or, ces deux indicateurs sont en chute libre depuis plusieurs mois. Selon les données recueillies sur le site FranceTransactions, la formule actualisée aboutirait à un taux « autour de 1,8 % » pour le prochain réajustement prévu le 1er août 2025. De son côté, le site MeilleurTaux anticipe un repli à 1,7 %, contre 2,4 % actuellement.
Pourquoi le taux du Livret A baisse-t-il en août 2025 ?
Le calcul du taux du Livret A repose sur une moyenne semestrielle. Entre janvier et juin 2025, l’inflation hors tabac a tourné autour de 1,38 %, tandis que le taux €STR s’est établi à 3,41 %. Appliquée strictement, la formule de calcul donne 1,8 %, soit 0,6 point de moins qu’actuellement. Cette chute brutale s’explique par la désinflation persistante et la politique de normalisation monétaire de la Banque centrale européenne.
Face à ce constat, la Banque de France peut théoriquement proposer un « coup de pouce » pour atténuer la baisse. Mais, selon Les Échos, le gouverneur François Villeroy de Galhau « s’en tiendra strictement à la formule cette fois-ci ».
À l’heure où le pouvoir d’achat reste un sujet brûlant, une rémunération de 1,7 % apparaît dérisoire. D’autant que, selon l’INSEE, le rendement réel du Livret A est devenu négatif sur plusieurs mois consécutifs, en raison d’une désindexation par rapport à la hausse des prix des produits de première nécessité. Pour des millions de foyers français, cette coupe sombre représente un manque à gagner direct.
Face à cette érosion, certains se tournent vers les fonds en euros des assurances vie ou vers des produits structurés. Mais ces options supposent des niveaux de risque plus élevés, ou une durée de blocage de plusieurs années. Le Livret d’Épargne Populaire (LEP), rémunéré à 3,5 %, reste attractif, mais il est soumis à des plafonds de revenus restrictifs.