En 2025, l’épargne défiscalisée connaît une année charnière : les taux du Livret A, du LDDS et du LEP ont été modifiés à deux reprises, ce qui transforme directement les intérêts perçus par les épargnants. Combien allez-vous toucher au 1er janvier 2026 ?
Livrets défiscalisés : combien rapporte l’épargne avec les taux 2025 ?

Depuis le 1ᵉʳ août 2025, les nouveaux taux annoncés par le ministère de l’Économie et la Banque de France redéfinissent la rémunération des livrets défiscalisés. L’épargne réglementée évolue ainsi au fil des décisions publiques, et ces ajustements successifs influencent fortement les intérêts versés au 31 décembre. L’évolution des taux entre janvier, février, puis août 2025 pour le Livret A, le LDDS et le LEP rendent le calcul un peu complexe.
Les taux des livrets bancaires 2025 : trois périodes pour trois impacts sur l’épargne
En 2025, les livrets défiscalisés ont connu plusieurs modifications de taux, ce qui change l’analyse classique des intérêts. Le Livret A, par exemple, a d’abord été rémunéré à 3,00 % début 2025, avant de passer à 2,40 % le 1ᵉʳ février, puis à 1,70 % le 1ᵉʳ août. Cette succession de taux impose un calcul pondéré, car l’épargne a travaillé à différents niveaux de rémunération au cours de l’année.
Le LDDS, parfaitement aligné sur le Livret A, suit le même parcours : 3,00 %, puis 2,40 %, puis 1,70 %. Son rendement annuel moyen doit donc être calculé de la même manière, ce qui maintient une cohérence entre les deux produits.
Le LEP, réservé aux ménages modestes, a subi trois transitions majeures : 4,00 % au début de l’année, 3,50 % le 1ᵉʳ février, puis 2,70 % le 1ᵉʳ août selon Service-public le 1ᵉʳ août 2025. Cette dynamique lui confère un rendement moyen supérieur à celui du Livret A, malgré la baisse estival.
Enfin, le CEL a vu son taux ramené à 1,25 % à partir du mois d’août, tandis que le PEL ouvert en 2025 reste rémunéré à 1,75 % brut.
Epargne : Combien rapportent les livrets en tenant compte des changements de taux ?
Le calcul des intérêts en 2025 doit intégrer la succession des taux. Pour le Livret A, les données utilisées par les analystes financiers conduisent à un taux moyen annuel d’environ 2,16 %. En appliquant ce taux moyen, un épargnant disposant d’un Livret A au plafond de 22 950 euros, plafond confirmé par le ministère de l’Économie, obtient environ 496 euros d’intérêts. Pour un dépôt de 5 000 euros, le rendement annuel se situe autour de 108 euros, tandis qu’un montant moyen proche de 3 000 euros génère autour de 65 euros sur l’année.
Le LEP, grâce à ses taux nettement supérieurs, affiche un rendement annuel mieux préservé. Avec une variation de 4,00 %, puis 3,50 %, puis 2,70 %, l’estimation du taux moyen s’établit autour de 3,2 à 3,3 % pour un capital resté constant, une évaluation cohérente avec les informations de Service-public. Ainsi, un LEP au plafond de 10 000 euros rapporte environ 320 à 330 euros d’intérêts en 2025. Un dépôt de 5 000 euros produit entre 160 et 165 euros, tandis qu’un montant courant de 3 000 euros reconstitue environ 95 à 100 euros d’intérêts.
Comparer les rendements : quel livret sert le mieux l’épargne en 2025 ?
Pour le LDDS, la rémunération étant identique à celle du Livret A, un capital placé dès le 1ᵉʳ janvier conduit à un rendement similaire. Le plafond du LDDS, fixé à 12 000 euros, permet ainsi de générer environ 259 euros d’intérêts annuels, calculés sur le même taux moyen de 2,16 %. Avec 5 000 euros placés, l’épargnant perçoit également 108 euros, ce qui montre que le choix entre Livret A et LDDS doit davantage se faire selon la finalité des fonds que selon leur rentabilité.
Pour le CEL, dont la Banque de France a ramené le taux à 1,25 % à partir d’août 2025, la performance reste limitée. Un capital de 5 000 euros produit seulement 62,50 euros d’intérêts annuels, tandis qu’un montant de 3 000 euros produit environ 37,50 euros. Même si le CEL conserve une utilité pour les droits à prêts, son rendement brut reste inférieur aux autres livrets défiscalisés.
Quant au PEL, avec un taux fixe de 1,75 %, il génère 87,50 euros d’intérêts pour 5 000 euros, mais le rendement net diminue après fiscalité. Sa pertinence réside donc moins dans la rémunération que dans l’effet long terme pour un projet immobilier, comme l’indiquent les communications officielles de la Banque de France.
