Le projet de loi de finances 2026 remet en lumière le malus automobile, un dispositif qui influence directement le coût d’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion. De nouvelles exemptions sont envisagées, tandis que les hausses décidées l’an dernier s’appliqueront quoi qu’il arrive. Pour les automobilistes, ces mesures pourraient rendre certains modèles plus onéreux dès l’an prochain. Voici ce qu’il faut anticiper.
Budget 2026 : comment le malus automobile pourrait encore peser sur votre portefeuille

Vers une exonération élargie pour certains foyers
Les discussions autour du malus automobile ne portent pas uniquement sur les émissions. La taxation au poids, de plus en plus présente dans la politique fiscale, est au cœur des négociations. Une proposition adoptée par les députés pourrait permettre aux familles nombreuses d’éviter totalement cette taxe. Jusqu’ici, seuls des abattements par enfant allégeaient partiellement la note.
Si cette nouvelle règle est confirmée, elle réduira le surcoût à l’achat pour les ménages qui doivent se tourner vers des véhicules plus vastes, naturellement plus lourds. Une mesure significative pour les consommateurs qui cherchent un modèle adapté sans faire exploser leur budget.
Un calendrier assoupli pour le malus sur certaines occasions
Le marché de l’occasion n’échappe pas aux ajustements. Une taxe rétroactive devait s’appliquer dès 2026 aux véhicules immatriculés après 2015 ayant profité d’avantages fiscaux spécifiques. Le gouvernement envisage désormais de repousser ce dispositif.
Ce report — possiblement à 2027 ou 2028 — offrirait un répit aux vendeurs comme aux acheteurs, en évitant une hausse brutale des prix sur un segment déjà en tension. Pour les consommateurs, cela signifie plus de marge de manœuvre pour planifier un achat ou revendre un véhicule concerné.
Des seuils d’émissions plus stricts dès 2026
Alors que certaines mesures sont encore discutées, d’autres sont déjà définitivement intégrées dans la loi. Le malus automobile lié au CO₂ va se durcir en 2026 sans possibilité de retour en arrière. Le seuil de déclenchement sera abaissé à 108 g/km, rendant davantage de modèles concernés.
Le montant maximal grimpera jusqu’à 80.000 euros, un niveau inédit en Europe. Pour les automobilistes, cela signifie qu’un véhicule thermique puissant ou lourdement émetteur deviendra nettement plus coûteux à l’achat. Un élément à intégrer dans tout projet d’achat pour éviter une note fiscale salée.
Les voitures électriques au centre d’un bras de fer parlementaire
Les modèles électriques bénéficient aujourd’hui d’une exonération totale du malus au poids. Une réforme déjà prévue pour juillet 2026 devait limiter cet avantage aux voitures présentant une faible empreinte carbone, telles que définies par l’éco-score.
Mais un amendement voté récemment souhaite maintenir l’exonération générale, quelle que soit l’origine du véhicule ou son impact exact en fabrication. Pour les acheteurs, cette incertitude rend plus difficile la comparaison des coûts à moyen terme. Le gouvernement s’oppose à l’amendement, arguant qu’il faut soutenir la production européenne. Le débat n’est pas clos, et la version finale pourrait avoir un impact direct sur le prix des modèles importés.
