Marché de l’art : comment passer le cap de l’achat ?

Où acheter de l’art ?

Premier marché

Il existe de nombreuses solutions pour acheter de l’art, réparties sur deux catégories de marché. Le premier marché concerne les œuvres tout juste sorties de l'atelier de l'artiste et qui sont vendues pour la première fois. Les principales représentantes de ce marché sont les galeries d’art contemporain. Physiques ou digitales, les galeries proposent des œuvres à la vente lors d’expositions éphémères. Elles travaillent directement avec les artistes ou leurs ayants droits afin de valoriser au mieux les œuvres qui leur sont confiées. Selon les chiffres fournis par l’Observatoire du Tourisme et des Congrès de Paris, la ville compte 1.016 galeries d’art, de quoi trouver son bonheur dans la capitale !

Cependant, tous les artistes ne travaillent pas avec des galeries et il est également possible d’acquérir des œuvres directement via leurs ateliers, boutique, site internet ou directement sur Instagram.

Second marché

En opposition au premier marché, le second marché comprend toutes les œuvres disponibles à la revente. Les plus célèbres représentantes de ce second marché sont les maisons de ventes aux enchères. Elles proposent, lors de ventes régulières, des sélections d’œuvres dont elles ont préalablement réalisé l’expertise. Néanmoins, de nombreuses solutions existent aussi afin de faciliter les ventes de gré à gré. Les courtiers ou les art advisors ont pour mission de faciliter ces échanges : ils prennent un rôle d’intermédiaire et cherchent parmi les collections des œuvres susceptibles de vous plaire et répondant à vos critères.

Depuis quelques années apparaissent également de nouvelles solutions digitales. C’est le cas d’Artransfer, plateforme de revente entre particuliers, dont le but est de démocratiser la pratique de la collection. Elle propose pour cela des œuvres d'artistes reconnus, pour tout budget, et avec des facilités de paiement, tout en appliquant la commission la plus basse du marché.

Un marché de l'art multiforme…

Parmi tous ces lieux où acheter de l’art, il est essentiel de comprendre que le marché de l’art est particulièrement dense et diversifié. Il se manifeste alors sous différentes formes qui influencent grandement les différentes places de marché. Cela signifie qu’il n’existe pas qu’un modèle de galerie, de marketplaces, etc… En effet, ces lieux se spécialisent souvent sur un secteur bien défini de ce marché et il est donc nécessaire de cibler ses recherches auprès des bons vendeurs. Ainsi et à titre d’exemple, si vous recherchez des artistes émergents ou des œuvres de street art, il faudra vous diriger vers des galeries porteuses de ce marché. Il en va de même pour les maisons de vente et autres vendeurs : tous ont une ligne éditoriale bien précise qui définit leur clientèle.

… et une large gamme de prix

Cette forte sectorisation du marché implique une gamme de prix très large, allant de quelques centaines à des millions d’euros. Si des critères tels que le matériau utilisé, les dimensions, la cote de l’artiste ou encore la place de l’œuvre dans sa carrière, entrent en jeu, il ne faut pas négliger l’importance des effets de mode et des tendances. Le marché de l’art, aujourd’hui plus que jamais, est particulièrement fluctuant et la valeur de certaines pièces peut gagner ou perdre en valeur en seulement quelques jours. Néanmoins, il est assez commun de définir des gammes de prix selon le medium utilisé. Ainsi, les éditions (tirages photographiques, gravures, impressions, …) seront moins coûteuses que des peintures ou des sculptures uniques. Ou remarque d’ailleurs une croissance des ventes aux enchères d’éditions de +151%, démontrant que de plus en plus de personnes se dirigent vers ce marché plus accessible.

Finalement, cette vaste gamme de prix ne définit pas réellement le cœur du marché. Pour cela, il faut également considérer le nombre de lots vendus et leurs prix. Ainsi, le rapport sur le marché de l’art 2022 publié par Artprice remarque que 41% des ventes aux enchères concernent des lots à moins de 800 dollars alors que les ventes au-delà de 50 000 dollars n’en représentent que 3%. Le marché est donc particulièrement actif sur ces œuvres à bas prix, et il est faux de penser que la collection n’est qu’un plaisir pour les plus fortunés.

Pierre-H. Way pour Artransfer