Les marchés financiers semblent déconnectés de la réalité économique actuelle, avec des indices boursiers qui atteignent des sommets malgré des signaux économiques inquiétants. Le CIO Multi-Asset Class de Neuberger Berman, Erik L. Knutzen, essaie de résoudre le puzzle en examinant les différentes dynamiques qui sous-tendent les marchés financiers actuels.
Marchés financiers, comment résoudre ces casse-têtes ?
Par
Publié le 30 mai 2023 à 20h00
70%Les indicateurs montre que la récession des états-unis est probable à
La liste des raisons de l'inquiétude est longue
Les conditions monétaires et de crédit sont en train de se resserrer, l'inflation est en nette hausse et les bénéfices réels et prévus des entreprises sont en déclin, tandis que les courbes de rendement restent fortement inversées par rapport à la normal. Pourtant, les marchés financiers et boursiers continuent d'augmenter. Les indicateurs agrégés montrent que la probabilité d'une récession aux États-Unis est d'environ 70 à 80%. L'analyste ajoute qu'il y a également des risques exogènes, tels que le plafond de la dette américaine, les problèmes dans l'immobilier commercial et les banques régionales et les tensions internationales entre les super puissances que sont : les États-Unis et la Russie ou la Chine.
Les investisseurs sont plus défensifs qu'ils n'en ont l'air
Malgré l'absence de signaux clairs provenant des marchés, les investisseurs sont plus défensifs qu'ils ne le laissent paraître. Il est possible que la réalité économique actuelle soit meilleure que prévue, car il y avait une grande quantité de liquidités au départ et qu'il en reste encore suffisamment. Les entreprises ne sont généralement pas surendettées ou confrontées à des pressions de refinancement imminentes, et l'impulsion fiscale reste positive, même si l'impulsion monétaire est devenue négative.
Les signaux provenant des marchés financiers sont trompeurs
Bien que la volatilité soit faible, voir peu importante, dans les marchés boursiers, de grandes incertitudes persistent quant à l'évolution de l'économie sur les marchés financiers à terme. Les investisseurs se concentrent sur une poignée de mégacapitales technologiques qui se comportent comme des actifs de refuge, en raison de la faiblesse des obligations d'État et du dollar. Les facteurs de volatilité sectoriels et fondamentaux sont en réalité très élevés, masqués par la domination de ces mégacapitales technologiques. Les investisseurs pourraient également chercher des bénéfices en raison des avancées de l'intelligence artificielle.
Suivez-nous sur Google News
Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.