Déjeuners d’affaires : les Français optent pour… McDonald’s!

Aussi surprenant que cela puisse paraître, selon une étude de la plateforme Expensya, McDonald’s est le restaurant préféré des salariés français pour leurs repas d’affaires.

Anton Kunin
Par Anton Kunin Publié le 9 avril 2024 à 8h08
McDonald's
1.500McDonald's dispose de 1.500 restaurants à travers la France.

Déjeunes d’affaires : McDonald’s passe devant les brasseries traditionnelles et les supermarchés

Les formules « entrée-plat » et « plat-dessert » ont-elles dit leur dernier mot comme options pour les déjeuners d’affaires ? Une étude de l'éditeur de logiciels de gestion des notes de frais Expensya montre une nette évolution des préférences alimentaires des salariés français, avec une inclination vers les repas rapides plutôt que les longs déjeuners dans des cadres plus traditionnels. McDonald's, avec ses 1.500 restaurants répartis à travers le pays, bénéficie grandement de cette tendance, se plaçant devant les brasseries traditionnelles et les supermarchés E.Leclerc dans les choix de restauration professionnelle. Cette préférence pour le fast-food s'explique par la recherche de rapidité, de commodité, et dans certains cas, de coûts moindres.

La préférence donnée à McDonald's et à la restauration rapide en général est symptomatique d'une fragmentation croissante de l'offre dans le secteur de la restauration, analyse Expensya. Les chaînes de restauration rapide, grâce à leur omniprésence et leurs horaires d'ouverture étendus, répondent mieux aux besoins des salariés cherchant un restaurant ouvert à toute heure. Ce constat pourrait inciter les restaurateurs traditionnels à reconsidérer leurs offres et horaires pour capter une part de cette clientèle en mouvement.

Notes de frais : 1 euro sur 5 correspond à des dépenses de restauration

Toutes dépenses confondues, les salariés français ont dépensé en moyenne 2.525 euros en notes de frais au cours de l’année 2023, soit une augmentation de 8,6% par rapport à 2022. Cette hausse des dépenses reflète en partie l'inflation, mais souligne aussi une modification des pratiques de consommation. Avec 19,7% des dépenses totales dédiées à la restauration, il est clair que les repas occupent une part importante dans le budget des travailleurs français, derrière les frais de transport qui demeurent le premier poste de dépense.

Cette tendance marque peut-être le début d'une réflexion plus large sur l'équilibre entre la rapidité de service et la qualité des repas dans le monde professionnel. Les établissements de restauration sont ainsi face à un double défi : s'adapter aux exigences de rapidité de leur clientèle tout en maintenant un niveau de qualité qui justifie l'investissement des salariés en termes de dépenses de restauration.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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