L’homme le plus riche du monde n’est plus Elon Musk. Avec le bond en Bourse d’Oracle sur fond de succès pour le cloud, Larry Ellison devient pour la première fois le numéro 1 des milliardaires.
Milliardaires : Oracle explose en Bourse, Larry Ellison détrône Musk

Le 10 septembre 2025, Larry Ellison est devenu l’homme le plus riche du monde, selon l’indice Bloomberg, avec une fortune évaluée à 393 milliards de dollars, contre 385 milliards pour Elon Musk. Le cofondateur d’Oracle a bénéficié d’une flambée spectaculaire du titre de son entreprise à Wall Street, reflet d’une confiance renouvelée dans ses activités cloud et de la vigueur de la demande liée à l’intelligence artificielle.
Larry Ellison, un bâtisseur au sommet du classement mondial
Larry Ellison, né à New York en 1944, a cofondé Oracle en 1977. Son parcours est celui d’un autodidacte visionnaire qui a su transformer un outil de gestion de bases de données en un empire global de logiciels et de services cloud. Son rôle de stratège reste central : à 81 ans, il occupe encore le poste de président exécutif d’Oracle, tout en détenant environ 42 % du capital de l’entreprise selon Le Monde. Cette participation colossale explique l’effet direct des fluctuations boursières sur sa fortune personnelle qui bondit donc de près de 100 milliards de dollars en une journée pour atteindre 393 milliards.
Son patrimoine avait déjà atteint des sommets au cours de la décennie précédente, mais jamais il n’avait surpassé Elon Musk ou Bernard Arnault. C’est désormais chose faite. L’envolée récente de l’action Oracle, qui a progressé de plus de 23 % en une seule séance selon Reuters, a immédiatement propulsé Larry Ellison en tête du classement. « Les investisseurs croient au modèle de croissance d’Oracle, dopé par la demande d’infrastructures cloud », expliquait alors l’agence américaine, soulignant l’effet d’entraînement massif sur la capitalisation.
Cette réussite repose sur une stratégie obstinée de diversification. Oracle a pris du retard face à Amazon Web Services ou Microsoft Azure, mais le groupe a rattrapé une part significative du marché en s’adossant aux besoins des géants de l’intelligence artificielle. Selon Investing.com, le carnet de commandes a bondi de 359 % sur un an, atteignant 455 milliards de dollars fin août 2025.
Une fortune dopée par la Bourse et la ruée vers l’intelligence artificielle
La fortune de Larry Ellison a augmenté d’environ 101 milliards de dollars en une journée, rapportait The Verge, un record dans l’histoire récente des marchés. La valorisation d’Oracle a dans la foulée franchi les 937 milliards de dollars, contre environ 680 milliards quelques jours plus tôt. La Bourse, sensible aux anticipations d’expansion du cloud, a amplifié le mouvement au point de remodeler le palmarès mondial des milliardaires.
Le moteur principal de cette envolée réside dans les prévisions communiquées par l’entreprise. Oracle anticipe désormais une croissance annuelle de 77 % pour sa division Oracle Cloud Infrastructure, contre 70 % auparavant, d’après Reuters. Cette correction à la hausse a convaincu les investisseurs que la société est bien positionnée pour capter l’explosion de la demande en intelligence artificielle. Larry Ellison a insisté, lors de la présentation des résultats, sur le rôle déterminant des contrats passés avec des acteurs de premier plan dans l’IA, notamment pour l’entraînement de modèles nécessitant des capacités massives de calcul.
Dans le détail, les résultats du premier trimestre fiscal d’Oracle clos le 31 août 2025 ont montré un revenu total de 14,93 milliards de dollars, en hausse de 12 % par rapport à l’an dernier. Si ces chiffres bruts peuvent sembler en-deçà des attentes initiales, c’est le carnet de commandes qui a retenu l’attention : la visibilité offerte par 455 milliards de dollars d’engagements futurs a suffi à transformer les anticipations.
Larry Ellison n’a pas seulement profité d’un contexte favorable : il a bâti sa fortune sur une capacité à anticiper les cycles technologiques. Déjà en 2016, il affirmait que l’avenir du logiciel passerait par le cloud et que les entreprises qui n’y basculeraient pas massivement disparaîtraient. L’histoire récente lui donne raison, et son patrimoine reflète cette prophétie.
