Le moteur de l'économie française, qui devient de plus en plus une économie de services et de moins en moins une économie industrielle, est la consommation : lorsque celle-ci va, tout va... et inversement. Selon l'Insee, qui a publié sa dernière étude lundi 13 juin 2016, en 2015 ça allait bien mieux qu'en 2014. Le début de la fin de la crise ?
La consommation des ménages a augmenté en 2015
C'est une bonne nouvelle pour l'économie que nous apprend l'Insee : la consommation des ménages a augmenté en 2015 portée notamment par un retour des achats automobiles. Les achats ont en effet augmenté de 1,5 % l'an dernier par rapport à 2014... année où les Français ont plutôt mis de côté avec une consommation qui n'avait alors augmenté que de 0,7 %.
Les Français ont ainsi surtout acheté des automobiles (+6,1 % sur un an), qu'elles soient neuves (+4,7 %) ou d'occasion (+8,3 %). Le marché automobile a ainsi pu reprendre des couleurs qu'il a gardées depuis le début de l'année 2016, présageant qu'en 2016 également les ménages devraient avoir consommé plus.
Le secteur high-tech ne séduit pas
Les dépenses liées au logement ont également augmenté en 2015 selon l'étude de l'Insee mais c'est essentiellement grâce à une hausse des dépenses en chauffage, largement supérieures en 2015 qu'en 2014 lorsque l'hiver avait été particulièrement doux. Par contre, pour ce qui est des dépenses en électroménager, les ménages restent radins.
Le secteur des télécoms en souffre : la guerre des prix entre opérateurs qui fait chuter les dépenses mensuelles des ménages français n'est pas finie et l'argent dépensé dans ce secteur a encore baissé de 1 % en 2015. Idem pour les dépenses en produits high-tech : la chute des ventes de PC qui se poursuit dans le monde et l'absence d'événements sportifs majeurs a entraîné une baisse des ventes de téléviseurs (mais une hausse est attendue en 2016 à l'occasion de l'Euro de football) et d'autres produits. Les géants des jeux-vidéo n'ont pas, non plus, sorti de nouvelles consoles ou autres qui auraient pu inverser la tendance.
Néanmoins, la nouvelle est positive : le pouvoir d'achat, en berne depuis la crise de 2008, arrive doucement mais sûrement à se rattraper. Avant la crise, la hausse était de 2,2 % par an en moyenne, en 2015 la hausse a été de 1,6 %... on se rapproche.