Chevalgate : Ne salissons par le nom des Spanghero !

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Par Patrick Crasnier Modifié le 18 février 2013 à 6h00

Le scandale de la viande chevaline dans les produits surgelés Findus, au-delà des intérêts financiers en jeu sur le plan international, touche une famille, une région, et c’est profondément injuste.

Les enquêtes diligentées à la suite des malversations internationales sur le marché de la viande, ont amené les services vétérinaires vers une société de Castelnaudary, la société Spanghero. Tout le monde connait cette famille tant leurs exploits dans le rugby, à l’époque du grand Roger Couderc, ont fait vibrer les Français. Que ce soit Walter, Claude et les autres, tous dans la famille de grands costauds, de « mangeurs de viandes » ont brillé dans le sport puis ensuite dans les affaires.

Aujourd’hui, avant la fin de l’enquête, alors que la présomption d’innocence n’est jamais respectée par les politiques, ils sont montrés du doigt, stigmatisés dans les télévisions et même Benoît Hamon se permet de les condamner avant l’heure.

Ce qu’il faut savoir c’est que cette entreprise, si elle s’appelle toujours Spanghero, a été vendue en 2009, que les acheteurs ont gardé le nom de cette famille (vendu avec l’entreprise) pour sa notoriété et son sérieux. N’oublions pas qu’un des frères Spanghero était parmi les responsables de la filière bovine à Bruxelles pendant plus de 15 ans. Alors dire que c’est « Spanghero le responsable » de ce scandale c’est injuste et déshonorant pour tous les membres de cette grande famille, dans l’Aude mais aussi en Haute-Garonne. On voit même se pointer derrière les politiques quelques jaloux de la filière bovine, prêt à tuer ceux qu’ils ont adoré maintenant qu’ils sont à terre. Ce n’est pas très joli, même si le sujet lui-même reste grave.

Nous avons déjà eu la famille Peugeot, mise plus bas que terre par notre ministre du Redressement productif, là nous avons une famille qui n’est même plus propriétaire de son entreprise clouée au pilori des médias. (Rares sont les journalistes qui prennent la précaution d’expliquer que l’entreprise s’appelle Spanghero et que cette famille n’est plus à la direction.)

La décision du gouvernement, condamnant sans réflexion et sans preuves formelle mais seulement des doutes, retire l’agrément sanitaire à l’entreprise Spanghero. Outre que le problème n’est pas sanitaire (la viande n’était pas impropre, seulement d’une autre origine) c’est 600 personnes qui sont mises au chômage sans aucune pensée pour ces salariés. Le Redressement productif de l’Aude est en marche et Arnaud Montebourg peut bien y venir, l’Aude s’en relèvera difficilement.

Espérons que si les faits sont avérés, si l‘entreprise Audoise a bien falsifié les approvisionnements pour vendre et faire du profit avec de la viande de cheval, les commentaires des médias redonneront leur honneur aux Spanghero (qui ne l’oublions pas ont bien d’autres affaires dans la région.) Espérons aussi que les responsables seront condamnés et pas les salariés.

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Patrick Crasnier est diplômé en sciences humaines 3eme cycle en psychopathologie, après de longues années passées en cabinet libéral comme psychanalyste, blessé lors d’un attentat terroriste cesse cette activité en 1995. Continue comme photojournaliste, journaliste radiophonique (activités menées conjointement avec celle de psychanalyste depuis 1983) puis comme journaliste rédacteur au journal Toulousain et à l’écho des entreprises. Actuellement photojournaliste correspondant pour l’agence de presse panoramic et rédacteur dans plusieurs revues.

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