Jusqu'ici, tout ne va pas très bien pour l'access prime-time de France 2, une case stratégique pour la chaîne publique, et qui est censée être un tremplin pour le JT de 20 heures. Or, la nouvelle émission lancée à la rentrée est bien loin de jouer ce rôle.
Jusqu'ici tout va bien, ou pas
Jusqu'ici tout va bien, l'émission de Sophia Aram, ne rassemble qu'entre 2,9 et 3,8% de l'audience - sur la semaine, le show n'a attiré que 500 000 téléspectateurs. Des chiffres bien peu encourageants qui ont deux conséquences : ils plombent non seulement les recettes publicitaires dont France 2 est privée après 20 heures, mais aussi l'audimat du journal télévisé. La grand-messe de l'info en souffre, puisque le JT a perdu 100 000 spectateurs en septembre, tandis que celui de TF1 en gagnait autant. Un jeu de vase communicant qui ne fait pas les affaires de la télévision publique, en chasse de la moindre rentrée d'argent…
Un problème global d'avant soirée
La Société des Journalistes de France Télévisions va d'ailleurs tirer la sonnette d'alarme auprès de Rémy Pflimlin, le président du groupe. La SdJ veut mettre la direction devant sa responsabilité : au-delà du four de Jusqu'ici tout va bien, c'est toute l'avant-soirée de France 2 qui trébuche. Sophia Aram est d'ailleurs défendue par Thierry Thuillier, le directeur de l'information, qui estime que l'animatrice est un symbole « un peu facile » des difficultés de la chaîne.
Le problème provient réellement de l'access prime time : le dimanche, l'émission de Michel Drucker tire le JT vers les hauteurs, ce qui n'est pas le cas du samedi où l'émission Un air de famille n'attire pas les foules. Et c'est sans compter la concurrence qui offre des programmes solides.