Alimentation : la réforme envisagée pourrait coûter très cher aux consommateurs

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Par Laure De Charette Modifié le 5 février 2018 à 22h41
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177L'association évoque une hausse des prix de l'alimentaire représentant un surcoût annuel allant jusqu'à 177 euros par ménage.

Bientôt, il est question que les produits soient impérativement vendus par les magasins au moins 10% au-dessus de leur prix d'achat au producteur, afin que celui-ci soit mieux rémunéré. Mais au final, d’après UFC-Que Choisir, cela impacterait grandement le pouvoir d’achat des consommateurs, à la baisse !

Objectif : mieux rémunérer les producteurs agricoles

C’est simple : l'UFC-Que Choisir « évoque un « mauvais coup » et même une « aberration ». De quoi s’agit-il ? D'un projet de loi sur l'alimentation, actuellement à l’étude, qui vise notamment à mieux rémunérer les producteurs agricoles. Pour cela, deux mesures phares doivent être prises : l’encadrement des promotions, et l'augmentation du seuil de revente à perte. Concrètement, cela signifie que les produits devront être vendus par les magasins au moins 10% au-dessus de leur prix d'achat.

Pour faire simple : quand Intermarché achète des briques de lait à un éleveur pour 100 euros, l'enseigne devra les revendre pour au moins 110 euros.

Or d’après UFC-Que choisir, c’est le consommateur qui va en pâtir. L’association évoque « entre 0,7 % et 2 % d’inflation sur les produits alimentaires, à savoir entre 1,74 et 4,98 milliards d’euros de surcoûts pour les consommateurs (soit jusqu’à 177 € par ménage) – et de sur-marge pour les grands groupes, distributeurs en tête ».

Les consommateurs, et les producteurs, lésés ?

Ce n’est pas tout : l’organisme craint que les bénéfices accrus réalisés par les grands groupes agro-alimentaires ne ruissellent pas, comme c’est pourtant le but, vers les producteurs.

« Le matraquage des prix fera inutilement souffrir le pouvoir d’achat des consommateurs » conclue avec rage Alain Bazot, président de l'UFC - Que Choisir, sur son site Internet.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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