Le secteur de la distribution alimentaire aux États-Unis est en plein bouleversement. Amazon a en effet acheté le réseau de supermarchés Whole Foods pour la somme de 13,7 milliards de dollars.
Amazon signe là l'acquisition la plus importante de son histoire. L'entreprise de commerce électronique, qui a débuté en vendant des livres en ligne, devient incontournable dans le secteur de la distribution alimentaire, un marché jusque là à peu près épargné par les bouleversements technologiques et les « disruptions » à l'œuvre dans la Silicon Valley. L'arrivée fracassante du groupe de Jeff Bezos change la donne.
Un sérieux concurrent dans l'alimentaire
Avec 436 supermarchés et ses 90 000 employés, Whole Foods a tissé sa toile aux États-Unis, au Canada et au Royaume-Uni grâce à des produits bio et organiques. Les rayons des supermarchés de l'enseigne sont remplis de consommateurs plus aisés que la moyenne, une clientèle que lorgnent tous les géants de la distribution alimentaire aux États-Unis. A commencer par Wal-Mart, le numéro 1 du secteur qui, malgré ses 4 500 supermarchés, a annoncé qu'il allait renouveler sa gamme de produits frais : il s'agit de ne pas se laisser distancer par ce concurrent aux dents longues.
Réduction des coûts
Amazon a indiqué qu'il allait laisser toute latitude à Whole Foods pour continuer à croître. Mais la puissance de frappe du géant du commerce électronique, qu'il s'agisse de marketing ou d'économies d'échelle, est à même d'aider l'enseigne à réduire ses coûts. Sans oublier les synergies puissantes qui peuvent s'opérer entre les deux entreprises, comme par exemple le retrait de commandes Amazon dans un Whole Foods.