Des escrocs allèchent sur Internet des épargnants à la recherche de gains rapides. Après les fausses propositions d’« investissement » en cryptomonnaies, voici les faux « livrets en actions », alerte l’Autorité des marchés financiers (AMF).
Après tout, les propositions frauduleuses sont faciles à repérer
L’Autorité des marchés financiers (AMF) alerte sur l’émergence sur Internet de propositions d’investissement dans les titres de grandes entreprises, étrangères ou françaises, par des personnes ou sociétés qui ne sont pas habilitées à souscrire des actions pour le compte de tiers. Le plus souvent, l’épargnant potentiel se voit proposer un « livret GAFA avec capital garanti et une indexation à la performance des actions Google Amazon Facebook Apple », un « livret Tesla Apple Facebook », des soi-disant « livrets diversifiés » (ayant pour support des actions de sociétés n’étant parfois même pas cotées), de faux « contrats d’achat d’actions » ou encore des « livrets THF » (Trading Haute Fréquence). Parfois les escrocs vont même jusqu’à proposer l’achat d’actions à un prix inférieur à leur cours officiel.
Face à ces propositions, il faut faire preuve de bon sens : il n’est pas possible d’acheter une action à un prix inférieur à son cours officiel. Les actions sont cotées en Bourse et sont vendues au cours de marché. De plus, les actions sont par nature un placement dont le cours est imprévisible et, à l’instant T, la valeur de votre placement peut même descendre en dessous du montant du placement initial. Il est donc invraisemblable que des actions puissent être proposées au sein d’un livret dont la rémunération, comme son nom l’indique, serait garantie.
Prendre le temps de faire des recherches sur l’intermédiaire envisagé
Comme l’explique l’AMF, il n’y a en réalité aucune acquisition d’actions derrière ces offres frauduleuses. Peu après avoir effectué les virements, les victimes ne parviennent plus à joindre les faux conseillers ni à récupérer leurs fonds. L’AMF conseille de ne pas prendre de décisions dans l’urgence, de prendre le temps de faire des recherches sur l’intermédiaire en question.
En effet, il existe un registre des entreprises autorisées à exercer une activité bancaire, financière, de monnaie électronique et de services de paiement, c’est le registre REGAFI. Assurez-vous que l’intermédiaire qui vous démarche y figure, puis reprenez contact en utilisant les canaux que vous trouvez sur son site (numéro de téléphone, adresse d’une agence…). Pour les particuliers habilités à être intermédiaires en assurance, banque et finance (conseillers en gestion de patrimoine par exemple) il existe le registre Orias, également consultable sur Internet.