Prix en rayon : les huiles, les céréales et la volaille devraient baisser

Les négociations commerciales annuelles viennent de se terminer. Selon Richard Panquiault, président de l’Institut des liaisons et d’études des industries de consommation (Ilec), « il y aura des baisses, mais la majorité des produits sera en hausse ».

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 1 février 2024 à 10h42
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3,1%En janvier 2024, les prix à la consommation ont augmenté de 3,1 % sur un an.

Les prix d’une poignée de produits peuvent potentiellement baisser

Avec la conclusion des négociations commerciales annuelles entre la grande distribution et les fournisseurs agro-industriels, le panorama des prix en rayon se précise. D'après Richard Panquiault, président de l'Institut des liaisons et d’études des industries de consommation (Ilec), une fédération qui regroupe un grand nombre de marques de grande consommation, si certains produits verront leurs prix baisser, la tendance générale penche vers une augmentation.

Les produits bénéficiant de baisses tarifaires concernent principalement les domaines de la volaille, des céréales, des huiles, et parfois de l'alimentation animale, selon Richard Panquiault. Cependant, l'impact de ces réductions sur les étiquettes en magasin reste incertain, la fixation finale des prix au consommateur relevant exclusivement des distributeurs. Par ailleurs, l'annonce d'une prochaine loi régulant les promotions sur les produits détergents pourrait entraîner une baisse de leurs prix dès mars 2024, anticipée par les industriels. Cette mesure spécifique illustre la complexité du mécanisme de formation des prix, influencé par une législation en constante évolution.

Inflation et défis climatiques : une hausse inévitable ?

L'inflation, loin d'être un souvenir, continue de marquer l'économie, amplifiée par les dérèglements climatiques affectant la production agricole mondiale. Richard Panquiault souligne l'impact direct de ces phénomènes sur les prix de produits de base comme les oranges ou l'huile, illustrant la sensibilité des coûts de consommation aux aléas climatiques. Cette réalité économique met en lumière les défis auxquels doivent faire face distributeurs et producteurs, dans un contexte de négociations commerciales tendues.

À quelques heures de la fin des négociations, un flou persiste quant à la conclusion des accords. Le 31 janvier 2024 au matin, Richard Panquiault peignait un paysage contractuel fragmenté : un tiers des accords déjà signé, un autre en voie de l'être, et le dernier tiers incertain. Il critique par ailleurs certaines centrales d'achat étrangères pour leur non-respect du droit français, malgré les directives claires du gouvernement et des instances judiciaires nationales.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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