Apple établit un record et émet 17 milliards de dollars de titres

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Par Jean-Baptiste Le Roux Publié le 1 mai 2013 à 10h53

Comment restituer du cash à ses actionnaires en un seul coup ? Demandez à Apple, l'entreprise a la solution.

La marque à la pomme, seule entreprise technologique du marché à avoir un endettement nul, a lancé mardi soir la plus grosse émission de dette de l'histoire des marchés, soit 17 milliards de dollars de titres, une opération unique et sans précédent pour un établissement non financier. Apple bat donc le record détenu par un laboratoire pharmaceutique suisse, Roche, qui avait levé en 2009 quelques 16,5 milliards de dollars.

La firme de Cupertino compte bien sur cette opération financière pour reverser 100 milliards de dollars à ses actionnaires d'ici fin 2015. Ces investisseurs ont d'ailleurs été avertis de l'opération, lundi dernier. Apple a précisé que ce serait le seul emprunt obligataire levé cette année. Un emprunt qui outre son ampleur, revêt donc un côté unique, et donc forcément plus attirant sur les marchés. "Le fait qu'Apple ne revienne sans doute plus sur le marché cette année rendra vraisemblablement cet emprunt plus attrayant" aurait d'ailleurs déclaré une source proche du dossier. Sur les marchés, l'opération suscite un véritable élan. L'occasion est trop rare pour être ratée !

Concernant la mise en oeuvre de l'émission de ces titres, la manoeuvre devrait se faire en six étapes. Deux tranches d'émission à taux variables, à échéance 2016 et 2018. Quatre tranches d'émission à taux fixes, pour 2016, 2018, 2023 et 2024. C'est en tout cas ce qu'a révélé la SEC, la Securities and Exchange Commission, le gendarme de Wall Street. Le produit de cette opération est donc de reverser du cash aux actionnaires de la marque à la pomme. Ils devraient toucher 55 milliards de dollars d'ici 2015. Un montant qui vient s'ajouter aux 45 milliards déjà reversés cette année aux investisseurs, soit 100 milliards.

Apple devient l'entreprise la plus généreuse de l'histoire. On est bien loin désormais du temps de Steve Jobs qui se refusait catégoriquement à reverser les profits aux investisseurs, préférant utiliser le cash pour développer les produits d'Apple. Et bien qu'Apple en ait les moyens, cette manoeuvre reste moins coûteuse que rapatrier les fonds des filiales internationales, un rapatriement qui subirait de nombreuses taxes, des taxes que Tim Cooks souhaite apparemment éviter de payer…

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Jean-Baptiste Le Roux est membre de la rédaction d'Economie Matin

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