Jean-Marc Ayrault à Singapour : « Je suis venu porter un message de confiance en l’avenir »

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Par Laure De Charette Modifié le 18 octobre 2012 à 10h37

De notre corresponsante à Singapour -

Tout va bien madame la marquise. Jean-Marc Ayrault, en visite à Singapour, semble vouloir entonner la même ritournelle rassurante que le président de la République François Hollande, qui a assuré, à la surprise générale, que "nous sommes près, tout près de la crise de la zone euro". Le Premier ministre lui aussi se veut donc rassurant, optimiste même. "Je suis venu porter un messsage de confiance en l'avenir" répète t-il volontiers, dans le grand amphithéâtre de la faculté de droit située au sein du superbe campus de la National University of Singapore.

"Nous avons entrepris de remédier à la situation de l'Europe, alors arrêtons de battre notre couple et d'ironiser notamment sur le prix nobel décerné à l'Union européenne. L'Europe s'est remise en mouvement" tente t-il devant un auditoire en partie anglo-saxon, habitué à lire dans les médias de sombres analyses sur l'avenir de ladite Europe. Et pas question d'exclure la Grèce : "Nous ne pouvons pas prendre la responsabilité de casser ce qui a été construit. Il faut non pas abandonner mais perfectionner".

Interrogé sur la future tranche d'impôt à 75% sur les revenus supérieurs à 1 million d'euros par an, Jean-Marc Ayrault répond, sans enthousiasme apparent : "Il s'agit d'un effort patriotique exceptionnel demandé à 1 000 à 1 500 personnes. C'est un symbole" explique t-il. A Singapour, le taux d'imposition ne dépasse pas 18% pour les entreprises et 20% pour les particuliers les plus aisés.

Pour son premier voyage en dehors de l'Union européenne depuis son entrée à Matignon il y a cinq mois, Jean-Marc Ayrault a donc choisi Singapour, "un pays vers lequel nous exportons, en équivalent euro par habitant, cent fois plus que vers la Chine" a t-il tenu à rappeler. Ce voyage officiel de quatre jours en Asie du Sud-Est doit ensuite le mener aux Philippines pour parler "diplomatie économique" et développer les relations entre la France et ces deux pays, qualifiés à tort d'émergents par certains médias français. Rappelons que le PIB par habitant de Singapour était en 2011 de 49 270 dollars, quand celui de la France dépassait à peine les 35 000 dollars... !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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