La situation sanitaire à Paris s'est dégradée à tel point que les pouvoirs publics ont décidé de passer la capitale en zone d'alerte maximale. Les bars vont fermer pendant deux semaines, par contre les restaurants restent ouverts au prix d'un protocole de sécurité strict.
La recrudescence de cas de contamination au coronavirus à Paris a poussé le gouvernement à mettre en place de nouvelles mesures sanitaires pour aplanir de nouveau la courbe. Le passage en « zone d'alerte maximale » signifie que les bars vont fermer pendant deux semaines. Une situation qui inquiète l'Umih, la fédération des métiers des industries de l'hôtellerie. Le chômage partiel va jouer son rôle d'amortisseur pour les salariés des bars, mais que va-t-il se passer avec les pertes d'exploitation ? Les assureurs ont d'ores et déjà fait savoir qu'ils n'épongeront pas les pertes de chiffres d'affaires. Dans ces conditions, les tenanciers de bars devront se tourner vers l'État pour obtenir une aide d'urgence, alors que leurs établissements ont déjà été fortement touchés durant le printemps.
Compromis pour les restaurants
Les restaurants peuvent rester ouverts, en respectant un protocole sanitaire strict dévoilé ce lundi par Didier Lallement, le préfet de police de Paris. Les restaurants devront afficher en vitrine la jauge maximale de convives, par contre il n'y aura pas de prise de température à l'entrée. Les tables, qui ne pourront pas accueillir plus de 6 convives (dont les enfants) seront séparées d'un mètre. Les autorités voulaient 1,5 mètre à l'origine, mais l'Umih a fait pression pour que les petits restaurants ne soient pas trop pénalisés.
Bientôt de l'aide pour les bars ?
Les clients devront porter un masque à l'intérieur du restaurant, exception faite évidemment lorsqu'ils consomment. Ils devront surtout inscrire leurs coordonnées dans un carnet de rappel, ce qui facilitera le travail des enquêteurs sanitaires pour les cas contact. « On est contents pour les restaurants, même si jeter l'opprobre sur notre profession en disant que c'est un haut lieu de contamination, alors que les centres commerciaux et les transports en commun sont très fréquentés, et qu'on a organisé la Nuit blanche à Paris ce week-end, ça interroge », a indiqué Franck Delvau, le président de l'Umih Paris Ile-de-France auprès de l'AFP.