Bientôt une nouvelle journée solidarité à travailler sans être payé ?

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Par Marie-Eve Jamin Modifié le 14 mars 2019 à 16h11
Travail Millenials Generation Jeunes
2,4 MILLIARDS €La journée de solidarité du lundi de Pentecôte a permis de récolter 2,4 milliards d'euros en 2018.

Dans le cadre des propositions faite suite au grand débat national, dimanche 10 mars à Chartres (Eure-et-Loir), le délégué général du parti majoritaire, Stanislas Guerini, a proposé de travailler un jour supplémentaire afin de financer les coûts liés à la dépendance des personnes âgées et handicapées.

Une nouvelle journée de la solidarité ?

Afin de financer les coûts liés à la dépendance, outre le lundi de Pentecôte, vous pourriez travailler gratuitement un deuxième jour chaque année. En effet, le délégué général de La République en marche (LREM), Stanislas Guerini, propose d'instaurer une nouvelle journée de la solidarité en faveur des personnes âgées et des handicapés.

Pour rappel, une loi de juin 2004 portée par Jean-Pierre Raffarin, le Premier ministre d'alors, impose aux salariés français de travailler gratuitement un jour par an pour financer des actions en faveur de l'autonomie. Cette décision avait été prise après la canicule qui avait frappé la France en 2003 et provoqué une surmortalité de près de 15 000 personnes, dont +70% chez les habitants âgés de 75 à 94 ans et +120 % chez les habitants de 95 ans et plus.

La journée du lundi de Pentecôte a rapporté 2,4 milliards d'euros en 2018

Au final, cette journée est une obligation salariale qui a permis de récolter 2,4 milliards d'euros en 2018, selon le gouvernement. Une autre élue de la majorité est montée au créneau pour défendre cette idée d'un second jour travaillé non payé aux salariés. Amélie de Montchalin, la députée et vice-présidente du groupe parlementaire LREM, a ainsi déclaré sur France 2 que « le produit économique de cette journée va au financement d'une cause que les Français voient comme prioritaire ».

Tous les salariés doivent s'y plier. Mais depuis 2008, les entreprises peuvent décider elles-mêmes des modalités : les salariés sont tenus de travailler sept heures de plus dans l'année sans être payés. Ils peuvent réaliser ces heures sur une journée ou de manière fractionnée, sur l'année. Des employeurs peuvent décider de supprimer une journée de congé ou de RTT à cet égard. Et impossible de s'y soustraire.

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Journaliste depuis dix ans, j'essaie de transmettre ma passion pour l'actualité au quotidien. Je fais le grand écart entre football et littérature jeunesse.

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