Entente : Bruxelles enquête sur les prix dans l’électronique grand public

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Par Laure De Charette Modifié le 6 décembre 2013 à 2h53

Le prix de la télévision que vous allez vous offrir pour Noël a-t-il été fixé de manière honnête par le magasin qui vous l'a vendue ? Pas sûr.

Des soupçons d'entente illégale sur les prix

Bruxelles, qui a visiblement décidé de s'attaquer plus que jamais à l'entente illégale sur les prix, a annoncé qu'elle lance une grande enquête chez plusieurs entreprises d'électronique grand public et de petit électroménager. La commission européenne soupçonne en effet que fabricants comme distributeurs aient pu s'entendre de manière illégale sur les prix, notamment en s'accordant pour limiter les ventes de certains produits sur internet afin de faire monter leurs prix.

On ne sait pas de quelles entreprises il s'agit mais nul doute que si les soupçons s'avèrent confirmés, Bruxelles communiquera leur nom.

Hier, on apprenait déjà que Bruxelles a infligé la plus grosse amende de tous les temps -1,7 milliard d'euros !- à six banques européennes, coupables d'avoir manipulé pendant plusieurs années les taux interbancaires de l'Euribor et du Libor Yen.

Et en décembre dernier, la Commission Européenne infligeait une amende de 1,47 milliard d'euros à sept entreprises de high-tech coupables d'une entente sur les prix de tubes cathodiques.

Bruxelles lance des enquêtes dans plusieurs secteurs

Ces dernières années, Bruxelles a lancé tous azimuts plusieurs enquêtes : dans le secteur ferroviaire, sur les prix des services de l'eau facturés au consommateur final, sur les prix de puce à mémoire dans le secteur de l'informatique. A chaque fois, elle soupçonne les entreprises de s'entendre sur les prix. Et en cas de fraude présumée, elle sanctionne avec de lourdes amendes.

Comme le rappelle l'Autorité de la concurrence en France, l'existence d'une concurrence effective est un levier essentiel pour la croissance de l'économie, l'innovation et la préservation du pouvoir d'achat des Français. Qu'elles prennent la forme d'ententes ou d'abus de position dominante, les pratiques anticoncurrentielles sont de nature à produire des conséquences très dommageables pour les consommateurs comme pour les entreprises, notamment les PME. Les plus graves d'entre elles, les cartels, peuvent conduire à une augmentation artificielle des prix allant jusqu'à 20 ou 30 % ».

Alors on dit : merci Bruxelles !

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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