Geoffroy Roux de Bézieux, candidat à la présidence du Medef

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Par Laure De Charette Modifié le 26 février 2013 à 6h17

Surprise surprise ? Pas vraiment, tant son parcours devait le mener à une telle candidature. Geoffroy Roux de Bézieux, 50 ans, président de Virgin Mobile France, a officialisé hier sa candidature pour remplacer Laurence Parisot, 54 ans, à la tête du Medef. Il explique notamment ses idées, son programme dans une grande interview dans le Figaro. Il est le cinquième candidat déclaré, et non des moindres. Son objectif ? Réinjecter la culture du risque dans la société. « Le Medef a une responsabilité: réinsuffler l'esprit d'entreprendre, en luttant contre l'invasion du principe de précaution et l'inflation des règles normatives. Je veux refaire de la France un pays d'entrepreneurs ».

« Le Medef a besoin d'idées nouvelles » proclame l'ancien président de Croissance Plus, une association d'entrepreneurs qui fédère les dirigeants d'entreprises en forte croissance, et de l'Unedic. Geoffroy Roux de Bézieux a déjà un pied au sein du Medef, étant membre du conseil exécutif, au titre de la Fédération française des télécoms dont il est vice-président. Comme pour se dinstinguer de Laurence Parisot, la patronne des patrons qui occupe depuis 2005 le poste qu'il convoite, il déclare que « le Medef doit se préoccuper des problèmes quotidiens des entreprises, comme la fiscalité des entrepreneurs, et moins des sujets macroéconomiques ».

Pour réinsuffler cet esprit entrepreneurial, il faut s'y prendre dès les bancs de l'école. « Le grand absent des manuels d'économie, c'est l'entrepreneur, celui qui prend des risques. Aujourd'hui des modèles et des entreprises disparaissent et d'autres se créent tous les jours, il faut le dire et l'expliquer à nos enfants ».

Roux de Bézieux est un entrepreneur pur jus (en 1996, il crée The Phone House, la première chaîne de magasins entièrement dédiés à la téléphonie mobile), charismatique (il est ancien commando de marines), catholique (il est notamment parrain du Collège des Bernardins), branché aux nouvelles technologies, diplômé d'une grande école (l'Essec), et doté d'une expérience à l'international (il a travaillé en Angleterre et en Pologne).

« Aujourd'hui, lorsque l'on gagne de l'argent, il vaut mieux investir dans les œuvres d'art que dans les entreprises, c'est aberrant. Nous devons privilégier le risque à la rente » poursuit-il.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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