Faute d’avoir pu faire sauter les banques, les casinos Partouche sortent leur joker

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Par Laure De Charette Modifié le 1 octobre 2013 à 1h29

Au casino, il n'y a pas que les joueurs qui perdent de l'argent... Le groupe Partouche, numéro deux des casinos en France (après Barrière) avec un parc de 49 casinos dont 42 sur le territoire français, a annoncé hier avoir demandé et obtenu l'ouverture d'une procédure de sauvegarde. Son problème ? Il voulait réaménager le remboursement de sa dette, plus de 233 millions d'euros, mais cela lui a été refusé.

Partouche a six mois pour trouver un moyen de rembourser sa dette

Grâce à la procédure de sauvegarde, l'entreprise est placée en observation pendant six mois maximum, un délai renouvelable une fois, et n'a pas, pendant ce laps de temps, à rembourser ses créanciers, au nombre de treize. Elle va donc pouvoir se pencher sur la restructuration de sa dette. « Cela n'affecte en rien la poursuite de l'exploitation des filiales opérationnelles du groupe » a cru bon de préciser Partouche.

Si le groupe a de telles difficultés à rembourser son dû, c'est notamment parce que le secteur des casinos se porte mal. Cela fait cinq ans que l'entreprise est déficitaire.

Partouche, une success story familiale

L'histoire du groupe a commencé en 1973 : Isidore Partouche, rapatrié d'Algérie où il était radioélectricien concessionnaire de Philips, reprenait avec l'aide de ses frères et soeurs un casino en difficulté. Après l'avoir redressé, il en achète plusieurs autres, notamment dans le Nord de la France, et crée deux nouveaux établissements. Mais c'est l'arrivée des machines à sous qui va permettre au groupe de décoller. Il entre en bourse en 1995. Le voilà à présent qui se développe aussi à l'étranger, puis se lance dans le business des hôtels puis dans les jeux en ligne.

Mais plusieurs freins interviennent : la suppression du droit de timbre à l'entrée des salles de jeux traditionnels, le contrôle d'identité aux entrées rendu obligatoire et l'interdiction de fumer dans les casinos. Le tout sur fond de crise économique : moins de fréquentation et moins de mises, c'est le début de la descente aux enfers.

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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