Les agents de sûreté de la SNCF sont des maillons essentiels de la sécurité dans les trains et les gares. Certains d'entre eux pourront être armés.
"On ne prendra plus le train de la même façon"
3 000 de ces agents de sûreté de la SNCF, habillés en civil, vont bientôt patrouiller, armés, dans les trains afin de pouvoir neutraliser au plus vite d'éventuels terroristes. Actuellement, certains agents en uniforme sont autorisés à utiliser leur arme en cas de besoin. Mais c’est bien la première fois que des agents en civil, incognitos donc, pourront être armés.
La SNCF présente ces agents comme des "acteurs essentiels de la sûreté dans les gares, dans les trains et tous les sites de l’entreprise". Ils sont dotés de "4 missions principales : conseiller, prévenir, protéger et intervenir". Plus concrètement, leurs missions consistent à : "rassurer et renseigner les clients et le personnel, assurer la prévention des actes de malveillance et des agressions dans les trains et les gares, protéger les installations et le patrimoine de l’entreprise, contribuer à la lutte contre la fraude".
"On ne prendra plus le train de la même façon" a prévenu, lors du Grand Rendez-vous Europe 1-Le Monde-iTELE, Guillaume Pépy, le patron de la SNCF.
Un budget sécurité en hausse de 50 %
Parmi les mesures phares destinées à sécuriser les gares et les trains, mais aussi à rassurer les voyageurs, figure l’augmentation de 50 % du budget consacré à la protection des gares et des trains (qui s'élève aujourd'hui à 400 millions d'euros), comme l’explique un article du journal Le Figaro.
Guillaume Pépy a également annoncé que les agents de sûreté de la SNCF pourront fouiller les bagages des voyageurs à leur arrivée en gare, qu’une trentaine de chiens renifleurs multiplieront les contrôles à l'intérieur des gares, et que certaines des 40 000 caméras qui filment les gares et certains trains seront désormais capables de détecter des mouvements présumés inhabituels.
Il a en outre précisé que les portiques de sécurité, installés au départ et à l'arrivée des trains Thalys en direction de Bruxelles et Amsterdam, seront maintenus. Et tant pis si l'entreprise doit dépenser 5 millions d'euros par an, simplement pour tenter de sécuriser les deux quais de départ du Thalys à la Gare du Nord.
Toutes ces mesures seront maintenues dans le cadre de l'Euro de Football qui se tiendra en France du 10 juin au 10 juillet. 2,5 millions de spectateurs sont attendus et 7 à 8 millions de supporters au total. La sécurité, dans les transports notamment, constituera l'enjeu numéro un de cet évènement mondial.