Parigots têtes de… locaux !

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Par Aurélie Giraud Modifié le 3 avril 2020 à 14h55
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17%Confinement : 17% des Parisiens se seraient réfugiés en province entre le 13 et le 20 mars

Ils sont nombreux ces « Grands Parisiens », capitale et proche couronne, à avoir choisi de rester confinés avec leur famille dans leur résidence secondaire. Et s’ils n’étaient pas forcément, tous, des vilains bobo-égoïstes ?

Certains les considèrent comme des rats ayant fui le navire

D’autres comme des inconscients contribuant délibérément à répandre cet effrayant virus et engorger des hôpitaux de province qui ne sont pas prévus pour accueillir ces indésirables

Accusés par les voisins qui les voient partir

Accusés par les voisins qui les voient arriver

Et pourtant, ils sont dans les deux cas chez eux...

Coronavirus : l’exode des Parisiens

Les habitants du Grand Paris seraient 17% à s’être réfugiés en province entre le 13 et le 20 mars. Si l’on peut évidemment regretter l’entassement dans les trains provoqué par cet exode et le comportement de certains Parisiens qui ne respectent en temps normal que les règles qu’ils estiment bonnes, comme ça peut être le cas partout ailleurs au demeurant, pourquoi ne pas considérer le point de vue de ceux, nombreux, qui les respectent chez eux et chez les autres ? Puissions-nous espérer qu’il en existe encore plus d’un…

Nombreux Parisiens partis se mettre à l’abri dans leur résidence secondaire ont pu témoigner de la violence de l’accueil qui leur a été fait : souvent taclés d’irresponsables et d’égoïstes, peut-être parfois à juste titre, certains ont même vu leur voiture taguée, et leurs pneus crevés.

Mais il faut bien avouer que ça peut AUSSI se passer très bien !

À Rome, fais comme les Romains

Si certains considèrent ces Parigots-bobos à la campagne comme égoïstes et méprisants, d’autres au contraire trouveront touchantes ces Parisiennes en jupe et ballerines, à genoux dans leur potager pour retirer coûte que coûte leurs carottes oubliées, demander conseils pour accueillir un poulailler ou faire travailler les producteurs locaux. Le Parisien affreux consommateur peut aussi être un charmant voisin, généreux et discret.

Une factrice qui propose de livrer des produits de première nécessité lors de sa prochaine tournée, des voisins qui laissent devant votre porte un pied de casseiller à transplanter, des oignons et échalotes de leur potager, une cagette de légumes à profiter… Autant de petites attentions qui prouvent que le Parisien peut aussi être très bien accueilli… À condition d’avoir su s’intégrer !

« Si tu es à Rome, vis comme les Romains ; si tu es ailleurs, vis comme on y vit » recommandait Saint Ambroise à Saint Augustin. Un Parisien bien intégré est un Parisien respecté !

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Aurélie Giraud, juriste de formation, titulaire d'une maîtrise de droit public (Sorbonne, Paris I), est journaliste à Economie Matin, après avoir travaillé comme correctrice et éditrice dans l’édition.

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