Le coronavirus pousse les cours de l’or à la hausse et ce n’est sans doute pas terminé

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Par Charles Sannat Modifié le 31 janvier 2020 à 11h16
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@shutter - © Economie Matin
1582 DOLLARSL'once d'or a bondi à 1.582 dollars

Le coronavirus chinois booste les cours de l’or rapporte l’agence Sputnik. Voici ce qu’ils disent de ce phénomène.

« Face aux craintes liées à la propagation du coronavirus chinois à travers le monde et au potentiel impact de l’épidémie sur l’économie mondiale, les investisseurs se tournent vers les valeurs refuges comme l’or dont le cours a atteint un niveau record.

Le nouveau coronavirus chinois booste le cours de l’or. Le prix du métal précieux a atteint un nouveau record depuis six ans.

Cette envolée s’explique par la crainte engendrée par l’épidémie qui sévit en Chine et de son éventuel impact sur l’économie mondiale. Selon MarketWatch, les acheteurs craignent que l’épidémie n’atteigne rapidement d’autres pays.

Ainsi, les investisseurs se détournent des actifs risqués et privilégient désormais les valeurs refuges.

Le prix de l’once d’or a bondi à 1.582 dollars, soit un record depuis avril 2013.

Cependant, le magazine Forbes note que si l’or est en hausse, les métaux industriels ne suivent pas la même tendance.

Le cuivre, par exemple, a connu une baisse de 8,5% au cours des trois dernières séances de négociation, passant de 2,83 à 2,59 dollars la livre. Le nickel a été plus durement touché, en baisse de 9,9%, passant de 6,33 à 5,70 dollars la livre.
Il est également possible que certains spéculateurs se soient inspirés de l’épidémie du syndrome respiratoire aigu sévère (SRAS) qui a tué plus de 800 personnes dans le monde en 2002 et 2003. «Il y a des leçons à tirer du SRAS, et le plus important est que les marchés financiers ont un moyen éprouvé de se remettre des chocs», note Forbes.

Ampleur de l’épidémie
Selon le dernier bilan en date publié par Pékin, l’épidémie de coronavirus a fait 106 morts et 2.753 cas ont été dénombrés sur le sol chinois. Les autorités sanitaires chinoises prennent des mesures dans l’espoir d’enrayer la propagation du virus, notamment via des restrictions de circulation et de sortie du territoire. Dix autres pays sont touchés, dont la France, l’Allemagne, l’Australie et les États-Unis, sans aucun décès pour l’instant.

Les marchés mondiaux ont vivement réagi à la propagation du virus. La plus forte baisse a été enregistrée à la bourse de Shanghai (la Shanghai Stock Exchange), où l’indice Shanghai Composite a chuté de 2,8%, d’après les données du marché au 27 janvier. L’indice européen Stoxx 600 a baissé de 1,83%, le japonais Nikkei 225 de 2,03% ».

Si l’or augmente ce n’est pas parce que le coronavirus fait peur. Mais dans un cas de scénario pandémique grave, l’économie mondiale sera terriblement impactée et la création monétaire débridée. Il ne risque de rester alors que l’or et les actifs tangibles lorsque les choses seraient stabilisées.

A-coups et yo-yo des cours!

Cela implique que l’or ne va pas monter violemment mais par à-coups et en fonction des mouvements de yoyo que va faire le moral des marchés suite au développement de la situation.

Cela implique le même type d’à-coups sur les marchés financiers et pour la chute des bourses.

Il y a très peu de chance que les bourses décrochent immédiatement très vite sous forme de krach. Cela va démarrer et a déjà démarré sous la forme d’une correction mesurée.

Là aussi c’est logique. Il faut que les marchés et les investisseurs comprennent ce qui se passe et puissent « pricer » donc « valoriser » les pertes, les gains, ou les effets.

C’est un processus d’ajustement des valorisations qui est fonction des informations à disposition dans le cadre d’une situation qui n’est pas figée mais en évolution permanente.

Pour le moment les effets ne sont pas visibles, mais ils seront bien rééls. La question est plutôt de savoir si ces effets seront durables!

Les 10 prochains jours sont critiques car ils permettront de savoir si l’épidémie arrive à être enrayée par des mesures fortes de confinement, ou si le confinement n’est pas suffisant.

SI les marchés doutent, si l’épidémie s’étend, alors ils baisseront encore, et encore.

A ce titre la fermeture des ports chinois sera un symbole important et un point de rupture pour les bourses.

Ces prochains jours de yo-yo et d’à-coups vont être épuisant comme la situation elle-même, empreinte d’une incertitude anxiogène.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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