La CRDS, Contribution au remboursement de la dette sociale de son nom complet, vous connaissez ? C’est un impôt qui touche tous les revenus et qui devait disparaître en 2024. Ce n’est déjà pas le cas, le gouvernement l’ayant prolongé déjà une fois… et pensant à le prolonger une deuxième fois à cause de la dette du Covid-19.
La CRDS en vigueur jusqu’en 2042 ?
Rien n’est encore tranché au gouvernement, ce n’est qu’une piste à l’étude dont le journal Les Échos a pu découvrir l’existence. Déjà prolongée de 2024 à 2033, soit neuf ans de plus, la CRDS pourrait ne pas disparaître avant 2042, soit… 18 ans de plus. De quoi faire rentrer dans les caisses de l’État une jolie petite somme.
Car la CRDS capte 0,5% de tous les revenus que touchent les Français : les revenus liés au jeu, au patrimoine, aux placements, aux allocations…. Son assiette est assez large pour qu’elle rapporte gros : entre 7,4 et 7,8 milliards d’euros en 2020.
En la maintenant jusqu’en 2033, soit pendant 13 ans, voilà que ce sont 96,2 milliards d’euros qui rentreront, à terme, dans les caisses de l’État. Mais en la prolongeant de 9 ans de plus, jusqu’en 2042 donc (22 ans en tout à partir de 2020), l’État récupérerait 162,8 milliards d’euros… au bas mot. Ça tombe bien…
150 milliards d’euros de dette Covid à rembourser
Pour le gouvernement, qui est en train de réfléchir à comment rembourser la dette Covid-19, ce serait parfait : au total, ce sont 150 milliards d’euros de dette publique qui se sont ajoutés à cause du Covid-19, sans compter les mesures à venir.
Maintenir la CRDS jusqu’en 2042 paraît donc la solution parfaite : aucune hausse d’impôt, un paiement par tous les Français et… un remboursement total ou presque de la dette Covid-19.
Les Échos semblent savoir que le gouvernement veut, en plus, « isoler » la dette du Covid-19 : les 150 milliards d’euros qu’a coûté la crise pourraient être séparés du déficit du PIB classique pour assainir de manière artificielle les comptes de la France. Il y aurait d’un côté la dette du pays et de l’autre la dette Covid-19, pour que la dette de la France puisse afficher un niveau proche de 100% du PIB et non 120% comme attendu fin 2020.