Malgré la crise économique, le crédit immobilier reste en forme

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 1 septembre 2020 à 15h40
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2,07%Pour le troisième trimestre 2020, la Banque de France a fixé le taux d'usure à 2,07%.

Sur la période de janvier à août 2020, les demandes de crédit immobilier ont baissé de 18% au sein du réseau de courtiers Meilleurtaux, l’un des plus grands en France. Une baisse logique dans un contexte de hausse des prix et, somme toute, assez contenue malgré le difficile contexte économique.

Crédit immobilier : pas d’effondrement général, le pire a pu être évité

Si les demandes de crédit immobilier se sont effondrées pendant le confinement, cette période a finalement été une parenthèse puisque le marché a connu une belle reprise à la sortie du confinement, et un effondrement général a pu être évité. Atteindre le même niveau de production qu’avant le confinement n’a certes pas été possible, toujours est-il que la baisse des demandes hors période de confinement a été assez limitée : -18% « seulement », révèle le réseau de courtiers en crédits immobiliers Meilleurtaux.

Les taux restent toujours bas : au sein du réseau Meilleurtaux, 50% des barèmes appliqués aux emprunts sur 20 ans sont sous la barre des 1,50%. Même si aucun des taux applicables aux nouveaux crédits souscrits n’est inférieur à 1,10%, dans le cadre des renégociations les meilleurs profils arrivent à décrocher des taux sous les 1%.

De plus en plus de refus de prêts en raison du dépassement du taux d’usure

Toujours est-il que de plus en plus d’emprunteurs se voient refuser le prêt sous prétexte que la banque n’est pas en mesure de leur proposer un taux en dessous du taux d’usure. Si une telle réponse a concerné 9% des demandes au quatrième trimestre 2019, au troisième trimestre 2020 elle concernait déjà 16% des dossiers.

Quel est donc le portrait d’un emprunteur type aujourd’hui ? Au sein du réseau Meilleurtaux, hors renégociation de crédit, environ 50% des demandeurs de crédit immobilier ont moins de 35 ans, et près de la moitié des foyers concernés gagnent moins de 3.000 euros nets par mois. La part des ménages les moins aisés a d’ailleurs augmenté pendant l’été 2020.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

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