Nouvelle épreuve méditerranéenne : la crise de l’huile d’olive

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Par Laure Japiot Modifié le 29 mai 2012 à 14h11

Après la crise de la dette, voici la crise de l’huile d’olive. Cette annonce pourrait prêter à sourire, si cette culture n’était vitale pour les principaux pays producteurs, à savoir… l’Espagne, l’Italie et la Grèce ! D’après le Financial Times, les trois pays assurent en effet 70 % de la production mondiale d’huile d’olive, dont le prix a atteint son plus bas niveau depuis 10 ans : sur le marché de gros, il s’est effondré à 2 900 dollars la tonne (2 307 euros), contre près de 6 000 dollars en 2005 (4 773 euros), selon le Fonds monétaire international. Une tragédie pour des régions très dépendantes comme l’Andalousie, où le taux de chômage atteint déjà 33 %.

Pourquoi une telle chute ? D’une part, la consommation intérieure de ces pays a fortement reculé en raison de la crise économique : les ménages se sont tournés vers des huiles végétales moins chères comme le tournesol. D’autre part, l’Espagne, principal producteur, a connu une récolte exceptionnelle dont le surplus a fait chuter les cours. L’Union européenne a même dû intervenir en subventionnant les entreprises pour leur permettre de stocker leur huile en attendant un regain de la demande.

Et difficile d’espérer un soutien des pays émergents : la Chine, l’un des principaux acteurs de la hausse des prix des matières premières sur les 10 dernières années, ne consomme quasiment pas d’huile d’olive, au profit de l’huile de palme ou de soja. Cette dernière est d’ailleurs la grande gagnante de cette bataille de l’huile : à Chicago, le prix de gros de l’huile de soja a atteint 57 cents (45 centimes d’euro) par livre, soit environ le double des niveaux vus dans les années 1990 !

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