Cybercriminalité : un coût équivalent à 0,8 % du PIB mondial

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 22 février 2018 à 7h05
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600 MILLIARDS $Le cybercrime coûte 600 milliards de dollars par an.

La dernière étude sur le coût de la cybercriminalité menée par l’entreprise McAfee et le Center for Strategic and International Studies (CSIS) a été présentée le mercredi 21 février 2018. Elle montre que le coût de la cybercriminalité est en hausse, notamment à cause de l’explosion des cryptomonnaies permettant aux hackers de garder l’anonymat. Le coût total, lui, a étonné même ceux qui ont fait les calculs.

Les cybercriminels coûtent 600 milliards de dollars par an

L’étude publiée le 21 février 2018 montre surtout une forte augmentation du coût de la cybercriminalité dans le monde : alors que le troisième rapport de ce type, sur les activités de 2014, estimait le coût de la cybercriminalité à 445 milliards de dollars, celui de 2018 estime ce coût à 600 milliards.

La hausse est conséquente : 34 % de plus. Une hausse et un coût qui ont étonné jusqu’au vice-président du CSIS : « La première fois que l'on a fait les calculs, on s'est dit que ce n'était pas possible. Alors on les a refaits. Mais on est arrivé au même chiffre ». Il faut dire que 600 milliards de dollars, ça représente environ 0,8 % du PIB mondial.

La Russie : championne du monde des attaques contre les banques

Pour gagner de l’argent les hackers ne manquent pas d’attaquer les particuliers mais surtout les banques. De ce côté-là c’est la Russie, selon le rapport, qui héberge les menaces les plus récurrentes et dangereuses. La Corée du Nord est également très active suivie de l’Iran.

Les cryptomonnaies ont bien évidemment participé à l’essor de ces activités malveillantes. Outre les attaques contre les particuliers, notamment les malwares qui minent à l’insu des internautes, de nombreux vols contre les plateformes d’échange de cryptomonnaies ont été recensés ces dernières années.

Les hackers apprécient de plus en plus ces monnaies virtuelles pour une raison simple : elles sont théoriquement anonymes et peuvent facilement être blanchies, notamment sur certaines plateformes comme le Dark Web.

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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