Décidément, c’est l’hécatombe chez les constructeurs automobiles du monde entier à la suite du DieselGate qui a explosé en septembre 2015 chez Volkswagen avant de se répandre comme une traînée de poudre. La semaine du 9 janvier 2017 c’était au tour de Fiat Chrysler d’être accusé d’avoir triché ; cette semaine du 16 janvier 2017 c’est Renault qui est visé par la justice.
Renault accusé de tromperie, le parquet ouvre une enquête
Renault a rapidement été dans le viseur de la justice française concernant ses moteurs Diesel : le constructeur était soupçonné d’avoir, lui aussi, « triché » aux tests de pollution afin de faire passer pour moins polluants ses moteurs et donc de leur éviter des malus et de les vendre moins cher. Mais il se pourrait que la vérité ait rattrapé la marque.
Vendredi 13 janvier 2017 le parquet de Paris a ouvert une information judiciaire contre le constructeur qu’il accuse d’avoir triché lors des tests sur les émissions polluantes. Une accusation similaire à celle qui a pesé sur Volkswagen et qui pèse aussi sur Fiat Chrysler Automobiles, bien que l’on ne sache pas encore de quelle manière le constructeur a triché. A-t-il lui aussi placé un « logiciel truqueur » dans ses moteurs ?
Renault est-il coupable ? l’enquête le dira
La Bourse a bien évidemment réagi négativement à l’annonce de l’ouverture de l’information judiciaire en faisant perdre à Renault près de 3 % dans la journée de vendredi 13 janvier 2017. L’enquête pourrait découler de la perquisition faite par la DGCCRF (Direction Générale de la Concurrence, la Consommation et la Répression des Fraudes) dans les locaux de Renault en janvier 2016. D’autres constructeurs ont également été perquisitionnés ce qui pourrait pré annoncer de nouvelles enquêtes dans les mois à venir.
Renault, de son côté, a toujours clamé son innocence et le groupe a répété qu’il n’avait pas triché dès que l’enquête a été ouverte et annoncée. Le Parquet reproche à Renault une « tromperie sur les qualités substantielles et les contrôles effectués avec cette circonstance que les faits ont eu pour conséquence de rendre la marchandise dangereuse pour la santé de l'homme ou de l'animal ». Le constructeur se défend et clame que ses moteurs « sont conformes aux normes en vigueur ».
L’enjeu est de taille pour le constructeur français : non seulement il risque une amende pouvant atteindre 10 % de son chiffre d’affaires mais une condamnation en France pourrait, comme ce fut le cas pour Volkswagen, conduire d’autres pays à ouvrir également des enquêtes. Renault pourrait donc voir les amendes se multiplier.