L’Espagne demandera moins que prévu pour ses banques

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 22 juin 2012 à 5h23

Eco Digest du 22 juin 2012 (2) – Les banques espagnoles n’auront pas besoin des 100 milliards d’euros proposés par les Européens pour recouvrer la santé. Moins suffira : 16 milliards d’euros au mieux, 62 milliards au pire. C’est en tout cas la conclusion des deux audits indépendants commandés par Madrid. Deux scénarios ont été envisagés pour établir une fourchette : un de base et un de stress avec un repli du PIB de 5 %. Le gouvernement espagnol est soulagé. Le Premier ministre Mariano Rajoy souhaite voir l’aide européenne versée “le plus rapidement possible”. Il devrait en faire officiellement la demande ce vendredi, selon le ministre français de l'Économie et des Finances, Pierre Moscovici, avant lundi en tout cas, d’après le président de l’Eurogroupe Jean-Claude Juncker. L’aide financière viendra du Fonds de secours européen (FESF) puis du Mécanisme de stabilité européen (MES) qui doit entrer en vigueur le 1er juillet.

Les Européens comptent aller vite : ils préciseront le montant exact de leur aide au plus tard le 9 juillet, date de la prochaine réunion des ministres des Finances de l'Eurogroupe. Reste à savoir si sauver les banques suffira à redresser l’économie du pays...

- Les Européens ne chôment pas : avec les représentants du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque centrale européenne (BCE), ils ont rendez-vous à Athènes lundi. Petite visite des créanciers pour faire le point sur les mesures de rigueur qu’ils avaient demandé à la Grèce en échange de leur aide financière, il y a deux ans. Le nouveau chef du gouvernement grec, Antonis Samaras, souhaite revoir le mémorandum, tout en respectant les engagements pris par son pays. Possible qu’il demande un nouveau prêt de 16 à 20 milliards d’euros, avance l’agence de presse grecque Ana.

Le FMI vient par ailleurs de finir l’examen économique annuelle de la zone euro. Le rapport n’est pas encore publié mais la conclusion est connue: l’union bancaire doit être “l’objectif prioritaire” des pays de la zone. L’urgence est de “casser les liens entre les banques et leurs États d'origine, et de soutenir la confiance des épargnants” écrit le Fonds. Sa directrice générale, Christine Lagarde, a rappelé à l’ordre la BCE jeudi, l’invitant à se montrer plus créative et plus inventive en terme de politique monétaire.

- D’autres banques ont du souci à se faire, dont trois françaises : l’agence de notation Moody’s a dégradé de deux crans BNP Paribas et Crédit Agricole, et d’un cran la Société Générale (note A2 pour toutes). Au totale, Moody’s a revu les notes de 15 banques. Les américaines Bank of America et Citigroup sont les dernières de la classe : leur note a été rétrogradée à "Baa2", deux crans seulement au-dessus de la catégorie dite spéculative. Peuvent mieux faire...


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