C’est une dépêche de l’agence Reuters qui nous apprend une information essentielle, et vous aviez déjà pu l’anticiper lorsque je vous ai parlé des principes de TARGET 2 qui permet de visualiser que les excédents financiers allemands explosent au détriment du reste de la zone euro.
Cela vous enseigne et vous montre une fois de plus que la zone euro n’est pas viable dans sa configuration actuelle et j’insiste sur ce point-là.
La zone euro pourrait être fiabilisée si l’Europe optait pour l’intégration fédérale complète et ultra-rapide. Le problème que tout le monde a bien compris évidemment, c’est que les Allemands, aussi « européens » soient-ils, ne veulent pas plus d’intégration européenne car cela implique forcément que les riches devront payer pour les pauvres, cela implique ce que l’on appelle une union de transfert, cela implique aussi une réforme fiscale fondamentale où les impôts de nationaux deviendraient supranationaux, cela au bout de compte implique un abandon total, complet de souveraineté aussi bien économique que politique et à cela nos amis allemands ne sont pas prêts du tout.
Alors si nous ne pouvons pas faire plus d’Europe, nous risquons logiquement de ne plus avoir d’Europe du tout et c’est sur ce raisonnement-là et bien spécifique que j’insiste. Nous ne pouvons pas continuer ainsi, avec de tels déséquilibres financiers encore très longtemps.
« On » ne vous le dit pas et on ne vous le dira jamais mais tout le monde le sait ! Lisez entre les lignes !!!
On me prend souvent à tort pour un « pessimiste ». Rien n’est plus faux ! J’aime rire, j’aime faire la fête, j’aime le miracle extraordinaire de la vie, j’aime ma famille et mes enfants, j’aime nos paysages, les rayons du soleil sur ma peau et l’air frais, j’aime me sentir vivant, j’aime tout cela, des sourires des gosses aux projets que l’on peut tous avoir envie de mener !
Je suis en réalité très optimiste. Mais cette envie d’optimisme n’implique pas de devenir un optimiste béat et inconscient… Voir arriver le coup de dent acéré d’un tigre, ce n’est pas du pessimisme, c’est du bon sens, et dès le départ mieux vaut mettre, croyez-moi, les choses dans le bon sens, car cela évite bien des déconvenues.
Se préparer ne veut pas dire déprimer, se préparer c’est aussi se préparer à saisir de nombreuses opportunités dans un monde qui change à une vitesse rarement vue dans l’histoire de l’humanité.
Ces changements, pour en profiter pleinement sans les subir, c’est-à-dire sans souffrir, encore faut-il les accepter, les formaliser, pour mieux les appréhender. Alors, après, chacun de nous peut en faire quelque chose.
Ainsi on ne vous dira jamais « attention, vous allez être ruiné », ou encore « vous allez être viré ou licencié ». Comme on ne vous le dit jamais, vous ne pouvez pas entamer de processus d’adaptation et de préparation. Alors, logiquement, mes amis, on vous condamne à devenir des victimes. Après, le système va vous entretenir dans cette croyance que vous êtes des victimes. Les gens, et on le comprend, se battent pour sauver leur emploi, leur usine. J’ai un infini respect pour cela, pour la détresse réelle et profonde que ces femmes et ces hommes ressentent, éprouvent.
Mais le problème, au fond, n’est pas la fermeture de l’usine. Le vrai problème c’est le mensonge dans lequel nous avons enfermé ces gens. Nous leur avons fait croire qu’ils avaient un avenir, une carrière. Ils ont tout misé sur leur « employeur », une source unique de survie, leur source unique. Lorsque l’usine ferme, il n’y a plus rien. Ils avaient tout consacré, tout leur esprit, focalisé sur leur poste. Aucune préparation intellectuelle au fait que finalement, cela serait… transitoire.
« On » ment systématiquement aux gens. En leur mentant, en donnant tous ces mensonges qui rassurent pour acheter l’obéissance, la paix sociale, en manipulant pour extraire l’énergie vitale des individus sans vouloir donner aucune garantie d’avenir, c’est le système qui prépare sciemment, consciemment, le malheur des gens.
Mais les gens, vous, eux, moi, nous ne sommes pas sans armes.
Nous en avons beaucoup en réalité.
Nous avons d’abord le nombre, et nous pourrions refuser de jouer le jeu de « on », « on » c’est le totalitarisme marchand.
Ensuite, nous avons la réflexion, la prise de conscience du fonctionnement de ce « on ». « On » fonctionne d’une manière bien spécifique. Quand c’est spécifique, il y a un mode d’emploi. Quand il y a un mode d’emploi, il y a alors une forme de prévisibilité.
90 % de l’excédent de liquidités injecté par la Banque centrale européenne (BCE) pour 5 pays.
Cette étude publiée par la BCE montre que « l’aversion au risque » explique le fait que ces liquidités se concentrent en Allemagne, en France, aux Pays-Bas, au Luxembourg et en Finlande alors que dans d’autres pays, des banques dépendent encore de la BCE pour se fournir en liquidités.
« En clair, les banques des pays les plus riches restent réticentes à prêter des liquidités à l’étranger près de dix ans après l’éclatement de la crise financière et en dépit des efforts entrepris par la BCE pour assurer la cohésion de la zone et favoriser le crédit.
« Il semble qu’après la crise financière, une augmentation généralisée de l’aversion au risque et des limites plus prudentes en matière de risque interne au sein des banques continuent de limiter les flux de liquidités transfrontaliers et la redistribution interbancaire des liquidités au sein de la zone euro », résument les 14 auteurs de l’étude. »
Vous rendez-vous compte ?
On vous dit que tout va bien, mais 10 ans après le début de cette crise, 10 ans après et sans reprise réelle, les principales banques ne veulent pas se prêter entre elles au sein même de la zone euro !!
Comment l’euro peut-il survivre alors que les banques ont déjà en réalité acté son décès et se comportent comme tel !
C’est cela que vous devez conserver comme idée essentielle à l’esprit.
Les flux entre les pays montrent que l’argent, à 60 %, se stocke en Allemagne.
Les banques montrent qu’elles ne se prêtent toujours pas entre elles… au cœur même de la zone euro.
Or depuis 2015 seulement, soit en moins de deux ans, la BCE a distribué, tenez-vous bien, la modique somme d’environ 1 500 milliards d’euros d’excédent de liquidités (le solde entre les liquidités déposées par les établissements bancaires auprès des banques centrales et les réserves obligatoires) via des achats de titres sur les marchés et des opérations de refinancement à long terme à des taux extrêmement faibles.
Il n’y a plus dans les faits d’union bancaire.
Il n’y a plus dans les faits de confiance entre les banques.
Il n’y a plus dans les faits de zone euro viable.
Il n’y a plus dans les faits d’Europe pérenne dans cette configuration-là.
C’est pour cela que je vous invite à vous préparer, ce n’est pas une lubie, encore moins du pessimisme. C’est une évidence, tout comme il est une évidence que « on » vous maintiendra dans l’illusion d’une immense fiction imaginaire du « tout va bien » jusqu’au dernier moment. Alors vous serez sur le carreau comme les « Whirlpool », les « Conti » et tous les autres gens, les vrais, paumés, perdus, égarés, pas tant parce qu’ils ont perdu leur travail que toutes leurs illusions, c’est la fin d’une fiction totale, c’est leur monde qui s’effondre, « on » leur a menti, « on » les a anéantis alors qu’il est possible de voir les choses telles qu’elles sont, sans fard, sans prisme, sans idéologie.
C’est le premier pas, indispensable, qui rendra tous les autres possibles. C’est dans cette optique que tous les mois je partage ma vision, mes conseils, mes analyses dans ma lettre STRATÉGIES. Ce sont mes « Stratégistes » qui me permettent de vivre ! C’est grâce à eux que le plus grand nombre peut lire mes articles gratuitement. Je les en remercie du fond du cœur. Celles et ceux qui veulent rejoindre notre communauté d’anti-« on » peuvent le faire ici. Pour tous les autres, comme vous le savez, je pense qu’il est déjà trop tard, mais que tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae