Acheter une extension internet : un placement financier à fort potentiel

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Par JOL Press Modifié le 26 juin 2012 à 17h39

Des sites en .blog, .book, .movie, mais aussi en .loreal ou .axa pourraient bientôt fleurir sur le web... L’Icann (Internet Corporation for Assigned Names and Numbers) a révélé le 13 juin les quelque 2300 demandes de nouvelles extensions qui lui ont été adressées et qui, dans les deux années à venir, complèteront les 22 extensions génériques – c’est-à-dire ne dépendant pas du territoire national – déjà existantes. Cela représente un important défi technique pour l’Icann, mais aussi de gros enjeux financiers.

Google a ainsi déboursé la modique somme de... 18 315 000 dollars (14,7 millions d’euros) pour demander un total de 99 noms de domaines pour sa propre utilisation, à raison de 185 000 dollars (148 000 euros) par demande d’extension. Une somme importante qui n’est pas engagée au hasard. L’enjeu commercial est décisif pour les entreprises ayant déposé leur dossier auprès de l’Icann. Par exemple, un distributeur de films qui détiendrait l’extension .cinéma serait d’autant mieux référencé sur les moteurs de recherches et bénéficierait d’une exposition plus importante.

Par ailleurs, au même titre qu’un investissement immobilier, l’achat d’extension est un placement financier. En témoigne l’achat du nom de domaine « social.com » en 1995, revendu en 2011 pour 2,6 millions de dollars. Les noms de domaines sont des produits commerciaux. Les extensions le sont également. Deux des principaux demandeurs, à l’occasion de ce premier appel à candidatures – qui a pris fin le 12 avril dernier – ont été des holdings spécialisés dans la location de noms de domaines et, bientôt, d’extensions.

L’autre enjeu de ces extensions est... la sécurité. Une banque ou, plus généralement, un organisme commercial, qui disposera d’une extension qui lui est propre réduira les risques encourus par ses clients. Avoir sa propre extension est un moyen simple de limiter le fishing – site utilisant une adresse et une apparence similaire à celle d’une entreprise commerciale pour récupérer les coordonnées bancaires des clients de l’organisme en question – et le cybersquatting – utiliser une adresse similaire à celle d’un autre site web de façon à profiter de sa visibilité pour promouvoir un contenu.

Enfin, il y a derrière ces extensions un intérêt communautariste. Un site d’actualité proposant à ses internautes de créer leurs blogs sous sa « bannière », c’est à dire en .jolpress par exemple, matérialisera sa communauté et accélèrera son développement de par l’espace supplémentaire qu’il occupera indirectement sur le réseau. Sur le même modèle, une entreprise pourra désormais accroitre la relation existant entre ses différentes plateformes web. Les extensions étaient une classification. Elles deviennent désormais un produit commercial à part entière.

Par Stéphan Harraudeau

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