Facebook : le bouton « j’aime pas » arrive, la guerre est déclarée

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 16 septembre 2015 à 6h53
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2,5 MILLIARDS €Facebook a gagné 2,5 milliards d'euros nets en 2014.

Tout le monde connaît le bouton "J'aime" de Facebook : il permet de marquer son approbation avec une publication d'un de nos contacts et il est fondamentalement positif. De fait, sur Facebook, on ne peut jamais marquer son désaccord ce qui permet une sorte de calme : soit on aime, soit on ne dit rien. Mais cela pourrait bientôt changer car Facebook a annoncé un bouton "j'aime pas"... ou presque.

Le problème de l'empathie et des mots

Avec la crise des migrants notamment, mais toute personne ayant vécu un moment triste dans sa vie qu'elle a partagé sur Facebook le sait, il est difficile de dire "j'aime" à tout. Peut-on aimer la détresse humaine ? Le décès d'un proche ? Un licenciement ? Difficile. Et pourtant on n'a pas le choix, sur Facebook.

Tout le monde aimerait plutôt dire à la personne qu'en réalité elle n'aime pas cette information, montrant ainsi de l'empathie avec cette dernière. Et c'est justement à cette faille linguistique que Facebook veut répondre. Avec un bouton "j'aime pas".

D'ailleurs, c'est une demande expresse de nombreux utilisateurs que ce bouton "j'aime pas"... sauf que la plupart veut en réalité émettre un jugement négatif sur le post. Facebook va devoir trouver une solution pour que le réseau social ne devienne pas une véritable "zone de guerre".

La guerre va-t-elle être déclarée ?

On ne sait pas encore quand Facebook va lancer son nouveau bouton mais on sait déjà que tout sera fait pour que ce "j'aime pas", que de nombreux sites estiment pouvoir prendre la forme d'un "je suis désolé" ou d'un "je compatis", ne devienne pas le signe de la négativité. Sinon les annonceurs risquent de fuir.

Mais on ne sait jamais comment une communauté peut en réalité apprécier et utiliser une telle fonctionnalité. L'exemple parfait en est la fonctionnalité "poke" de Facebook utilisée pour... tout et n'importe quoi. Certains l'utilisent parce que c'est drôle, attendant un "poke" en retour, d'autres l'utilisent comme véritable technique de drague estimant que ça signifie "je veux coucher avec toi". L'incompréhension la plus totale, donc.

Facebook devra donc être certain de son coup et les tests seront menés peut-être pendant plusieurs années avant que le bouton "j'aime pas" n'apparaisse. Car Facebook ne veut absolument pas que cette nouvelle fonctionnalité devienne une manière de s'agresser entre utilisateurs.

Mais qui sait... la guerre des "like" et des "dislike" éclatera peut-être ?

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Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio