Pronuptia n’a pas su résister à la baisse continuelle du nombre de mariages. L’entreprise, qui fabrique et distribue des robes de mariée, fait faillite.
Aucune offre de reprise n’a trouvé grâce aux yeux du tribunal de commerce de Laval, qui a prononcé ce mardi la fermeture définitive de Pronuptia. Le fabricant et distributeur de robes de mariée s’était placé en liquidation judiciaire en septembre dernier, alors que l’entreprise n’avait pas réalisé les résultats suffisants pour honorer le paiement de sa dette. Pronuptia avait poursuivi son activité jusqu’au 4 décembre, tandis qu’un administrateur judiciaire était nommé pour chercher un repreneur. Peine perdue : la faille du groupe provoque la suppression de 234 emplois et la fermeture de 41 boutiques. La première d’entre elles avait ouvert à Paris, en 1958.
Un redressement judiciaire en 2012
Ce n’est pas la première fois que Pronuptia subissait de lourdes difficultés. En 2012, la société se plaçait en redressement judiciaire avec un plan de continuation décidé l’année suivante, avec un étalement de la dette sur dix ans. Il restait 9 millions d’euros à rembourser. L’entreprise a subi des difficultés conjoncturelles comme la crise des « gilets jaunes » ayant impacté son activité en début d’année dernière, ainsi que le taux de change euro/dollar défavorable et la vente en ligne de plus en plus plébiscitée par les consommatrices.
Baisse du nombre de mariages
Mais la vraie difficulté de Pronuptia est aussi celle sur laquelle l’entreprise n’a totalement aucune prise : la baisse du nombre de mariages. Depuis l’an 2000 et ses 305 000 unions, leur nombre a reculé de plus de 25%. L’an dernier, ce sont 227 000 mariages qui ont été célébrés (dont 6 000 entre personnes de même sexe), soit 7 000 de moins qu’en 2018.