Plans sociaux : le marathon d’Arnaud Montebourg

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Par JOL Press Publié le 2 octobre 2012 à 10h49

Florange, Petroplus, Sanofi… Les plans sociaux s'accumulent sur le bureau du ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg. Semaine décisive pour l’avenir de milliers de salariés français.

"Moi, je ne suis pas le ministre des plans sociaux, je suis le ministre des solutions économiques", a déclaré le ministre français du Redressement productif, Arnaud Montebourg, sur France 2. Et les solutions, c’est justement ce que réclament des milliers de salariés. Car les plans sociaux se multiplient et nombreux sont ceux qui attendent des réponses concrètes du gouvernement.

Sur les dossiers : Sanofi, ArcelorMittal, Petroplus. "Notre politique a été constante : négocier âprement avec les multinationales pour qu'elles fassent des concessions", a lancé dans les colonnes du Journal du Dimanche, Arnaud Montebourg. Retour sur ces entreprises qui feront l’actualité sociale et économique des semaines à venir.

Selon le ministre, "le site d'ArcelorMittal à Florange est intégré et rentable, nous n'y pouvons rien si ArcelorMittal est surendetté". Ce lundi, la décision est tombée : la direction d'ArcelorMittal a annoncé en comité central d'entreprise (CCE) la fermeture définitive des hauts-fourneaux de Florange, à l'arrêt depuis quatorze mois, et laisse 60 jours pour trouver un repreneur. Un délai bien trop court pour les syndciats, qui savent que la messe est dite, le plan social va être mis à exécution et la fermeture sera définitive. "Ce CCE, c'est le point final, l'arrêt de mort officiel de notre usine", a lancé Walter Broccoli, délégué syndical FO.

D'ici 2015, Sanofi va supprimer 900 postes. "Sanofi entend mener ces évolutions essentiellement au travers de mesures de volontariat", a précisé le groupe dans un communiqué. "Cet accompagnement consisterait en des aménagements de fin de carrière, des propositions de mobilité et de repositionnement en France".

Les 500 salariés du site de recherche de Toulouse sont très inquiets : "Nous continuons de dire que les suppressions d'emploi ne sont pas justifiées et que Sanofi, avec 33,4 milliards d'euros de chiffre d'affaires et 8,8 milliards d'euros de bénéfice en 2011, a les moyens de maintenir l'ensemble de ses sites", a déclaré Denis Murat, représentant syndical Sud-Chimie, dénonçant "les motivations purement financières" du groupe pharmaceutique. Le gouvernement va se réunir avec Sanofi, le territoire et les organisations syndicales pour "trouver des solutions aux problèmes de Sanofi".

Le tribunal de commerce de Rouen devait statuer mardi sur le sort de la raffinerie Petroplus de Petit-Couronne (Seine-Maritime). La décision a été repoussée au 16 octobre. Ouverte en 1929, cette raffinerie - qui a longtemps appartenu à Shell - a été placée en redressement judiciaire le 24 janvier à la suite de la faillite de sa maison-mère suisse.

Ce délai a été accordé pour permettre de rassembler davantage d'informations sur les offres des candidats à la reprise. "Le gouvernement souhaite trouver une solution de reprise et donc de continuité, n'en déplaise à Total et à une partie de l'industrie pétrolière. Deux offres sont sur la table", a déclaré Arnaud Montebourg au Journal du Dimanche. L'intersyndicale a, en effet, contacté 42 repreneurs potentiels à travers le monde, et deux candidats ont déposé une offre auprès du tribunal : Alafandi Petroleum Group (APG), installé à Hongkong, et NetOil, dont le siège est à Dubaï. Tous les deux se sont engagés à conserver la totalité des 550 salariés et à investir lourdement sur le site.

L’usine Fralib (groupe Unilever) de Gémenos (Bouches-du-Rhône) est menacée de fermeture depuis près de deux ans. Arnaud Montebourg, les représentants d’Unilever et des salariés de Fralib se rencontreront cette semaine. 103 emplois sont en jeu.

Vendredi 28 septembre, la cour d'appel de Reims a validé la mise en liquidation judiciaire de Sodimédical, société de textile médical basée à Plancy-l'Abbaye (Aube), prononcée dix jours plus tôt par le tribunal de commerce de Troyes. Ce lundi 1er octobre, 52 ouvrières, qui n’étaient déjà plus payées depuis un an, ont été licenciées.

Face à toute ces restructurations, le groupe socialiste à l'Assemblée déposera dans la semaine une proposition de loi visant à contraindre les industriels à vendre les entreprises rentables dont ils veulent se débarrasser.

Marine Tertrais

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