Fiat Chrysler a imputé aux « exigences » du gouvernement français la responsabilité du fiasco du rapprochement avec Renault. Bruno Le Maire veut consolider l’Alliance avec Renault.
Les « conditions politiques » ont provoqué la fin abrupte des négociations entre Fiat Chrysler et Renault, une opération à 30 milliards d’euros qui aurait créé le troisième constructeur automobile mondial. En marge du G20 Finances qui se tenait au Japon, Bruno Le Maire a répliqué que l’objectif du gouvernement était de « consolider l’alliance » formée depuis 20 ans entre Nissan et Renault. L’État est même prêt à réduire sa participation dans le capital du constructeur automobile : « Cela ne pose pas de difficultés sous réserve qu'au bout du compte on ait une alliance plus solide entre les deux grands constructeurs automobiles que sont Renault et Nissan ».
D’abord la consolidation de l’Alliance
Le gouvernement n’a rien contre les projets de rapprochement entre Renault et un autre constructeur — il ne ferme d’ailleurs pas les portes à la réouverture de négociations avec Fiat Chrysler —, mais il faut au préalable que les discussions ne soient pas menées dans la précipitation. Et puis l’Alliance passe d’abord : « Remettons les choses dans le bon ordre. Dans le bon ordre, ça veut dire d'abord la consolidation de l'alliance, et ensuite la consolidation (avec d'autres partenaires), et pas l'un avant l'autre, parce que sinon vous risquez que tout s'effondre comme un château de cartes », explique le ministre de l’Économie.
Milliers d’emplois
L’ensemble des partenaires doit donc être d’accord. Dans le dossier Fiat Chrysler, Nissan a été mis au pied du mur, sans savoir que des négociations pour une fusion étaient en cours. Et puis il n’est pas question de se précipiter : « sur des sujets qui engagent des centaines de milliers d'emplois, il faut prendre son temps, nous n'agirons pas dans la précipitation », indique Bruno Le Maire.