Gaz : la France pourra réduire sa dépendance de la Russie d’ici 3 à 4 ans

Anton Kunin
Par Anton Kunin Modifié le 10 mai 2022 à 10h42
Tarif Reglemente Achat Groupe Gaz Offre Familles Rurales Associations
16%En 2020, le gaz représentait environ 16% de la consommation énergétique en France, contre 27% en Allemagne et 41% en Italie.

En France, nous pourrons « réduire de manière importante notre dépendance » au gaz russe d’ici 3 à 4 ans, a estimé Jean-Pierre Clamadieu, le président du conseil d’administration d'Engie, à l’antenne de France Inter le 7 mai 2022.

Pour Jean-Pierre Clamadieu, la France pourrait et devrait importer davantage de GNL

Se débarrasser du gaz russe ne sera pas possible ni à court terme ni à moyen terme. D’après l’estimation de Jean-Pierre Clamadieu, le président du conseil d’administration d'Engie, ce n’est qu’à un horizon de 3 ou 4 ans que la France pourra avancer dans cette direction. Et encore, il ne parle que de « réduire de manière importante notre dépendance », et non pas d’un arrêt pur et net des importations en provenance de ce pays. Jean-Pierre Clamadieu estime néanmoins qu’un tel arrêt soit possible « à terme ».

Comme l’a expliqué cet ingénieur issu de l’École des Mines dans un entretien à France Inter le 7 mai 2022, le gaz russe, qui arrive par un gazoduc, aurait pu être remplacé par du gaz naturel liquéfié (GNL), livré par bateau. « Mais on n’a pas d’importations de GNL suffisantes pour remplacer le gaz russe », a déploré le patron d’Engie. Cela, alors que la France dispose a priori de capacités de réception suffisantes, avec ses quatre terminaux méthaniers (deux sur la côte atlantique et deux sur la côte méditerranée).

La transition énergétique est une nécessité, estime Jean-Pierre Clamadieu

Au cours de cet entretien, Jean-Pierre Clamadieu a également réaffirmé la nécessité de la transition énergétique, notamment le biométhane, l’hydrogène ainsi que les renouvelables électriques. « D’ailleurs, la crise actuelle montre qu’il faut accélérer cette transition énergétique », a-t-il déclaré, faisant référence à la guerre russo-ukrainienne.

Interrogé sur le « bouclier tarifaire », enfin, Jean-Pierre Clamadieu a estimé que « protéger au moins les consommateurs les plus vulnérables est indispensable », tout en rappelant qu’il s’agit d’une mesure politique et que le soin de la prendre revient au gouvernement.

Anton Kunin

Après son Master de journalisme, Anton Kunin a rejoint l'équipe d'ÉconomieMatin, où il écrit sur des sujets liés à la consommation, la banque, l'immobilier, l'e-commerce et les transports.

Suivez-nous sur Google News Economie Matin - Soutenez-nous en nous ajoutant à vos favoris Google Actualités.

Aucun commentaire à «Gaz : la France pourra réduire sa dépendance de la Russie d’ici 3 à 4 ans»

Laisser un commentaire

* Champs requis