L’Europe menace la Grèce de couper les aides

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Par Elisabeth Guedel Modifié le 10 mai 2012 à 4h02

Eco Digest du 10 mai 2012 (1) – La patience a des limites. Les Européens le font clairement savoir à la Grèce : si le pays ne se dote pas rapidemment d’un gouvernement et s’il n’accepte pas les conditions de ses créanciers internationaux, il n’y aura plus d’aides financières. Une menace a double tranchant pour les Européens. Car si le ton se durcit à Athènes, ils prennent le risque de porter la responsabilité de la faillite et de la sortie de la zone euro de l’un des leurs. Le risque aussi d’une contagion à d’autres pays comme l’Espagne. Donc la Grèce recevra bien des aides aujourd’hui, comme c’était prévu, mais pas la totalité de l’enveloppe : seulement 4,2 des 5,2 milliards d’euros promis. Pour le milliard restant, ce sera décidé lundi lors de la réunion des ministres des Finances à Bruxelles. Athènes a 4 jours pour constituer une coalition qui respectera ses engagements.

Plus que jamais, les membres de l’UE doivent se serrer les coudes. Le président de la Commission européenne Herman Van Rompuy est venu voir François Hollande hier. Aujourd’hui, ce sera au tour du Premier ministre du Luxembourg Jean-Claude Juncker. “La situation en Grèce est extrêmement préoccupante” a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Alain Juppé, la veille de son départ du Quai d'Orsay. Le gouvernement Fillon présentera officiellement sa démission dans la journée. En attendant, les dossiers s’accumulent sur la table de François Hollande. Les syndicats réclament à être reçus au plus vite, avant les législatives mi-juin selon la CFDT. La CGT et FO interpellent déjà le président entrant sur la retraite à 60 ans, qu’ils souhaitent voir appliquer à un plus grand nombre de salariés.

- Le Grand Stade de Lille : une information judiciaire est ouverte sur les conditions d’attribution du chantier au groupe de construction Eiffage. Selon Libération, un ancien élu local a porté plainte car le projet Eiffage présentait un surcoût de 108,5 millions d’euros par rapport à celui de son concurrent Norpac-Bouygues.

Et puis Denis Gautier-Sauvagnac devrait voir s’ouvrir son procès. Le parquet a envoyé ses réquisitions à l’ancien patron de l’Union des industries et métiers de métallurgie (UIMM), poursuivi notamment pour abus de confiance. Ne manque plus que l’aval du juge d’instruction. Depuis que l'affaire a éclaté en 2007, Denis Gautier-Sauvagnac n'a jamais voulu révéler le nom des bénéficiaires des 16,5 millions d’euros retirés des caisses de l'UIMM. Des fonds destinés à "fluidifier le dialogue social", a-t-il toujours déclaré, sans nommer les syndicats. 5 ans d'enquête et de silence, c'est long...

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