Municipales : le troisième tour, c’est maintenant : fausses promesses, hausses d’impôts, bombes à retardement

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Par Laure De Charette Modifié le 31 mars 2014 à 3h37

Les électeurs, qu'ils soient contents ou déçus du candidat finalement élu dans leur ville hier, vont douiller : comprendre, leurs impôts locaux vont exploser !

Des impôts locaux en hausse

Voilà l'une des toutes premières conséquences, au combien concrète, de ces élections municipales. Comme le rappelait Time to sign off récemment, « quelles que soient les majorités élues, la règle est toujours la même : dans l'année qui suit les municipales, les impôts locaux s'envolent : +5% en 2009 et +2,8% en 2010 ».

Certes ils augmentent chaque année de manière continue –au point d'avoir doublé entre 1997 et 2012- mais la hausse est systématiquement amplifiée au lendemain d'un scrutin local. Et pour cause : une fois élu, le maire doit bien trouver les fonds nécessaires pour financer ses promesses : la rénovation d'un quartier, l'embauche de professeurs à l'école primaire, l'allongement des horaires d'ouverture de la piscine municipale... !

10% de dotations en moins pour les collectivités locales

Jusque-là, rien que de très classique. Mais cette année, les impôts et taxes locales pourraient augmenter encore plus. Pourquoi ? Car l'exécutif voulant se serrer la ceinture, et réaliser 50 milliards d'euros d'économies d'ici 2017, il va diminuer les sommes allouées aux collectivités locales. L'État envisage ainsi de les priver de près de 10 milliards d'euros d'ici à 2017, soit environ 10% de leurs ressources.

Moins d'argent dans les caisses pour les communes signifie, à moins d'entreprendre un régime drastique, plus d'impôts. Il faut bien aller chercher l'argent dans la poche de ses administrés pour financer les écoles, hôpitaux, ronds-points, fonctionnaires !

On sait par exemple que l'Etat autorise désormais les communes à faire passer de 3,8 % à 4,5 % pendant deux ans les droits de mutation qu'elles perçoivent à chaque fois qu'un de ses habitants achète un bien immobilier ancien.

Reste un moyen, comme le suggère ici Ludovic Grangeon, partenaire fondateur de « Parménide », de faire baisser les dépenses d'une commune : il suffirait d'indexer l'indemnité mensuelle perçue par le maire sur le pourcentage de voix recueilli par sa liste aux élections : ainsi, un maire élu avec 40% d'abstention ne percevrait que 60% de son indemnité de fonction. A méditer... ?!

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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