Une croissance insolente, c'est ainsi qu'on peut qualifier la situation économique qui profite à l'Allemagne… au grand dam de ses principaux partenaires, la France en tête.
Selon les derniers relevés, la croissance en Allemagne s'établit à 0,5% au second trimestre. Une progression impressionnante alors que la progression du PIB en zone euro a ralenti entre les mois d'avril et de juin (elle passe de 0,4% à 0,3%)… et que la croissance en France cale à 0,2% ! L'Allemagne demeure donc la première économie en Europe, alors même que les prévisions annonçaient une croissance de 0,4% au deuxième trimestre. Le pays signe le seizième trimestre consécutif de progression de son produit intérieur brut depuis 1991.
Consommation intérieure et construction en pleine forme
L'Allemagne a profité de la consommation intérieure, très soutenue durant le deuxième trimestre, et de la bonne santé du secteur de la construction qui bénéficie de taux d'intérêt toujours très bas. Les prévisions pour le reste de l'année ont néanmoins été revues à la baisse : la Bundesbank pronostique ainsi une croissance de 2% (contre 2,5% auparavant), tandis que le FMI table sur une hypothèse de 2,2%. Pour donner un ordre d'idée, la progression du PIB en France a elle aussi été revue à la baisse, passant de 2% à 1,7%. Et il n'est même pas certain que l'Hexagone parvienne à atteindre ce nouveau chiffre…
Menace de guerre commerciale
Malgré les clignotants au vert, la prudence reste donc de mise. L'Allemagne, pays exportateur s'il en est, doit tenir compte des tensions commerciales internationales. Les États-Unis se sont lancés dans une guerre des tarifs douaniers contre la Chine et l'Europe, et cela pourrait avoir un impact important sur l'activité allemande. Notamment Donald Trump veut s'attaquer aux importations d'automobiles européennes. Ce spectre est écarté pour le moment, mais le locataire de la Maison Blanche est fantasque.
