Kate Middleton seins nus : une bonne affaire pour Closer ?

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Par Laure Japiot Publié le 19 septembre 2012 à 4h00

Kate : 1 – Closer : 0. Le tribunal de Nanterre a interdit mardi matin toute réédition ou revente des photos de Kate Middleton les seins nus, prises à l'insu du couple princier lors de vacances en Provence et publiées vendredi dernier dans le magazine Closer. Mais ce n’est qu’un début : une plainte au pénal a également été déposée lundi et une enquête préliminaire a été ordonnée. Le jeu en valait-il la chandelle pour le magazine ? Faisons les comptes.

- le prix de la photo : il est difficile d’évaluer combien le ou les mystérieux paparazzo/i ont réussi à monnayer leurs clichés. Mais même si ce métier a été sinistré par la crise (voir les enquêtes de L’Express et de Slate), ce genre de scoop très porteur a certainement atteint les 100 000 euros. En effet, c’était déjà le montant de la condamnation de Prisma Presse pour des photos de Kate et William au ski en 2004 publiées sans le consentement de l’agence de photo qui en avait les droits, ce qui donne une idée de leur valeur marchande...

- la condamnation : « Côté pénal, le risque se joue sur les articles 226-1 (atteinte à l’intimité de la vie privée) et 226-2 du code pénal (diffusion), avec un an de prison et 45 000 euros pour le directeur de publication et 225 000 euros pour la société éditrice, au maximum », explique Emmanuel Gouesse, avocat intervenant en droit de la presse. Pour les dommages et intérêts, ils dépasseraient sans doute les 10 000 euros, même si les montants décidés en procédure pénale sont généralement plus faibles qu’au civil. A titre d’exemple, Laurence Ferrari, une des principales cibles de la presse people ces dernières années, avait été indemnisée 13 000 euros en 2009 pour des photos de vacances prises à son insu.

- les frais d’avocats : 3 000 à 5 000 euros par instance (civile et pénale), selon ce qu’attribuent usuellement les juridictions au titre des frais de procédure... Mais en fonction du cabinet choisi, ils peuvent grimper davantage.

- le manque à gagner publicitaire : si l’interdiction de publication est rarissime, Closer risque surtout de devoir publier la condamnation en pleine page sur sa Une - ce qui avait amené il y a quelques années Voici à présenter un de ses numéros à l’envers dans les kiosques... De quoi refroidir les lecteurs et les annonceurs. Sachant qu’une page de publicité chez Closer vaut officiellement autour de 20 000 euros, le chiffre d’affaires pourrait en pâtir.

Mais en contrepartie de tous ces coûts, le magazine paru le 14 septembre a certainement fait exploser le nombre d’exemplaires vendus, qui tourne habituellement autour de 400 000 par semaine, selon l’OJD . Et le groupe Mondadori, propriétaire du titre, doit probablement provisionner d’importants montants dans ses comptes pour parer à ces « risques du métier » !

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