Le gouvernement admet que les impôts ne baisseront pas en 2017

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Par Laure De Charette Modifié le 14 avril 2016 à 16h27
Sapin Objectif Budgetaire Attentat Reduction Deficit Bruxelles
@shutter - © Economie Matin
9Les impôts ont augmenté de 9 milliards d'euros depuis 2012.

Les élections approchent, et pourtant, le gouvernement n’annonce pas de nouvelles baisses d’impôts. Presque du jamais vu ! Le ministre des Finances Michel Sapin a indiqué ce mercredi 13 avril que le gouvernement n'avait pas l'intention de procéder à de nouvelles baisses d'impôts en faveur des ménages en 2017.

Tant pis pour les ménages

"Il n'est pas prévu de nouvelles mesures en faveur des ménages" l'an prochain, a reconnu, dans un élan de sincérité et de transparence inattendu, Michel Sapin, ministre des Finances, lors de la présentation, ce mercredi, à la presse du projet de budget de la France.

Il faut dire que les objectifs de réduction de déficits pour 2016 et 2017, et notamment le passage sous les 3% du PIB l'an prochain, «devront être atteints», sous peine de fâcher pour de bon Bruxelles. Pas question donc d'accorder, même à la veille du scrutin, des baisses d'impôts. Au risque de se fâcher, cette fois, avec les électeurs ! On croit rêver.

Un bilan à la hausse

Toujours est-il que le quinquennat de François Hollande a été marqué par davantage de hausses, que de baisses d'impôts : + 16 milliards d'euros de 2012 à 2014, puis - 6,9 milliards d’euros entre 2014 et 2016. D’après le gouvernement, 12 millions de ménages ont profité de ces baisses, mais il se garde bien de dire combien de ménages, a fortiori appartenant aux classes moyennes ou supérieures, ont été impactés par les hausses !

En 2017, le taux de prélèvements obligatoires devrait se stabiliser autour de 44 % du produit intérieur brut, comme en 2014, 2015 et 2016. Mais il était de 42,5% en 2010… et de seulement 34,1 % en 1970 !

Sur le site Internet gouvernemental Vie-publique.fr, on peut lire que ce taux apparaît relativement élevé en France par rapport aux autres grands pays développés, mais qu’il a connu une évolution similaire à celle des autres pays de l’OCDE (qui est passé, en moyenne, de 25,4% du PIB en 1965 à 33,8% en 2009 et 33,9% en 2010) et de l’Union européenne (qui est passé, en moyenne, de 27,6% en 1965 à 38,4% en 2009).

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Journaliste depuis 2005, Laure de Charette a d'abord travaillé cinq ans au service France du quotidien 20 Minutes à Paris, tout en écrivant pour Economie Matin, déjà. Elle est ensuite partie vivre à Singapour en 2010, où elle était notamment correspondante du Nouvel Economiste et où elle couvrait l'actualité politique, économique, sociale -et même touristique !- de l'Asie. Depuis mi-2014, elle vit et travaille à Bratislava, en Slovaquie, d'où elle couvre l'actualité autrichienne et slovaque pour Ouest France et La Libre Belgique. Elle est aussi l'auteur de plusieurs livres, dont "Chine-Les nouveaux milliardaires rouges" (février 2013, Ed. L'Archipel) et "Gotha City-Enquête sur le pouvoir discret des aristos" (2010, Ed. du Moment). Elle a, à nouveau, rejoint l'équipe d'Economie Matin en 2012.

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