Gagner en leadership: 7 ressources indispensables pour devenir un manager leader (extrait)

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Par Bertrand Duséhu Modifié le 6 mai 2018 à 11h01
Patron Entreprise Competences Leader

Conseils pour gagner en leadership

La première chose pour qu’un leader soit efficace, nous l’avons déjà évoqué, c’est de donner aux collaborateurs l’exemple des qualités qu’il attend d’eux. La notion d’exemplarité est primordiale. Pour avoir des collaborateurs honnêtes, il faut l’être soi-même, pour qu’ils soient motivés, pour qu’ils soient objectifs, pour qu’ils soient rationnels, il faut que le leader montre jour après jour ces qualités. C’est le premier conseil et c’est le plus important pour asseoir son leadership.

Il faut aussi que le leader fasse clairement connaître ses propres attentes. Si les collaborateurs ne savent pas ce que le leader veut, comment pourront-ils le satisfaire ? Le manque de communication est souvent un obstacle dans la bonne progression collégiale vers l’objectif donné. Un leader ne doit pas présu- mer que ses collaborateurs savent quels résultats et quels comportements ils doivent avoir. Il y a parfois des managers tellement autonomes qu’ils attendent le même degré d’autonomie chez leurs collaborateurs et qui s’étonnent quand des problèmes surviennent, alors qu’il aurait suffi qu’ils donnent quelques informations sur quoi faire, comment le faire, le résultat attendu, etc. Cette communication doit être établie avant le commencement de la tâche et doit se poursuivre lors de l’exécution jusqu’à l’obtention du résultat escompté.

Ce volet communication est souvent la pierre d’achoppement pour bien des managers. Pourtant communiquer est un moyen, d’une part pour se faire comprendre au mieux, mais aussi, d’autre part, pour renforcer la cohésion de l’équipe et pour valoriser les personnes. [...]

Il est important de prendre conscience que les flux d’informations sont un enjeu vital pour l’équipe et l’entreprise. Le manager doit savoir donner les bonnes informations au bon moment et à bon escient. Si un collaborateur a besoin de certaines informations pour exécuter une tâche, le manager doit les lui donner avant qu’il commence. C’est encore une évidence tellement banale que je la rappelle car c’est tellement incontestable que trop souvent c’est oublié.

Lors d’une délégation le collaborateur en charge du travail doit avoir accès à toutes informations nécessaires pour mener à bien sa tâche. Lors des réunions que le manager doit mettre en place, les différences de points de vue et de comportements seront mises en avant. C’est une opportunité pour un leader de se servir des différences de ses collaborateurs afin de mieux cerner comment utiliser au mieux les capacités ou les talents de chacun. C’est aussi un bon moyen pour montrer que chacun peut détenir une vérité différente de celle d’autrui et que personne ne détient la Vérité avec un grand V, mais que ces vérités disparates peuvent donner lieu à une construction unique qui permettra de travailler mieux, ou d’accroître la performance ou la synergie entre les différents acteurs, etc.

Chaque collaborateur doit aussi connaître le ressenti de son manager vis-à-vis de son travail, de sa progression ou non. Il ne faut pas que le manager se cantonne seulement aux entretiens annuels pour donner son appréciation sur la contribution de chacun. Il est impératif de faire des points réguliers avec chacun afin que chaque équipier soir au clair avec la vision du manager sur lui, sur sa manière de travailler, sur les progrès qu’il doit faire, sur ce que le manager espère aussi. Pour ce faire, il faut que le manager soit factuel et « objectif »15 et qu’il soit sincère et authentique. [...]

Un autre point important qui est pris par certains pour de la faiblesse est la capacité à reconnaître ses erreurs quand cela est nécessaire. Un leader qui reconnaît ses erreurs gagne en humanité auprès de ses collaborateurs. Ce faisant il indique aussi que l’échec n’est ni une fatalité, ni un frein à la progression. Ce leader garde à l’esprit cette idée que, ce n’est pas ce qui nous arrive qui est important mais ce que nous faisons de ce qui nous arrive. L’erreur assumée permet de travailler sur le pourquoi de cette erreur et comment ne plus la reproduire. C’est donc bien un élément de progression et non une régression comme certains pourraient le croire. Savoir reconnaître ses erreurs devient donc une force et peut aux yeux des équipiers devenir un comporte- ment sur lequel modéliser, renforçant alors les capacités assertives de cette personne. Cette notion de modélisation est à mettre en avant.

Ceci est un extrait du livre « Gagner en leadership: 7 ressources indispensables pour devenir un manager leader » écrit par Bertrand Duséhu paru chez Gereso Édition (ISBN-10 : 2359535781, ISBN-13 : 978-2359535785). Prix : 20 euros.

Reproduit ici grâce à l'aimable autorisation de l'auteur et de Gereso Édition.

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Bertrand Duséhu est psychologue social de formation. Manager pendant de nombreuses années, il est aujourd'hui consultant spécialisé dans l'accompagnement et la formation des managers. Il dirige son propre cabinet de conseil et formation en ressources humaines.

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