Alors que j’écris ces lignes, j’attends avec impatience le grand débat de ce soir où les grands candidats vont pouvoir nous éclairer sur leur vision plus ou moins éteinte de l’avenir de notre pays.
Bon, il n’y aura que les « grands » candidats, car les « petits », eux, n’y auront pas droit.
Quels critères ? Les performances passées a priori… ce qui pose question sur les performances passées de Macron qui n’a jamais gagné une seule élection et dont le parti existe à peine et ne dispose pas d’historique.
Mais tel n’est pas le sujet. Le sujet du jour n’est pas directement économique mais le « pointage », passé tout de même sous silence, d’une immense contradiction « sondagière » qui pose question et que je ne pouvais pas ignorer !
Le sujet c’est une contradiction entre les sondages qui donnent Macron président et ces mêmes sondages qui disent que les Français… n’aiment pas Macron !!
Je vous laisse donc méditer sur ce dernier sondage de l’Ifop qui n’est quand même pas le dernier des instituts de sondages et qui explique que « plus précisément, une légère majorité des personnes interrogées lui contestent la stature d’un chef d’État, et l’appréciation est plus sévère sur son aptitude à « garantir la sécurité » ou sur son appartenance aux élites tant décriées (6 électeurs sur 10 ne le trouvent pas « proche de leurs préoccupations », proportion qui monte à 2 sur 3 chez les sympathisants de Benoît Hamon et à 4 sur 5 chez ceux de Marine Le Pen).
« Macron n’a pas de trait saillant »
Un peu plus d’un Français sur deux le juge même « inquiétant », ce qui montre que la divulgation de son programme, ces dernières semaines, n’a pas suffi à dissiper les équivoques de son positionnement « ni droite ni gauche ». « Ce qui frappe, c’est l’homogénéité des perceptions, relève Frédéric Dabi, directeur général adjoint de l’Ifop. En 2007, deux tiers des Français voyaient en Nicolas Sarkozy l’homme du changement ; en 2012, François Hollande était perçu comme honnête et attentif aux problèmes des Français. Macron, lui, n’a pas de trait saillant. »
Sans surprise, l’enquête confirme que le candidat est mieux apprécié par les électeurs du PS et du centre » …
Quel potentiel de voix pour Macron ?
J’ai donc beaucoup de mal à voir Macron vider le PS au point d’être premier au premier tour de la présidentielle car si le PS est mal en point, il dispose tout de même d’un socle d’électeurs fidèles comme le meeting d’Hamon a pu le démontrer et jamais aucune élection n’a réussi à se gagner uniquement sur un positionnement ni « droite », ni « gauche ».
Ce qui se passe est donc fascinant, car les sondages, comme vous pouvez le voir, sont profondément contradictoires… et en disant cela je reste sobre !
Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !
Article écrit par Charles Sannat pour Insolentaie