Manuel Valls : quelle est la feuille de route du nouveau Premier ministre ?

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Par Aurélien Delacroix Modifié le 1 avril 2014 à 5h06

Ce sera donc Manuel Valls. L'ex ministre de l'Intérieur remplace Jean-Marc Ayrault, remercié après la cuisante défaite des municipales, qui ont vu la gauche perdre une centaine de villes de plus de 10 000 habitants.

Déjà une exigence : baisser les impôts

Si on ignore encore la composition de ce « gouvernement de combat », on connait déjà les missions du futur premier ministre. François Hollande a articulé son action sur l'économie et notamment la mise en place d'un « pacte de solidarité », contrepartie jusqu'alors inexistante du pacte de responsabilité par lequel l'État s'est engagé à alléger les charges des sociétés de 30 milliards d'euros. Si Manuel Valls aura la lourde charge de faire passer le texte devant l'Assemblée, il devra aussi trouver les moyens et dégager le budget pour ce nouveau pacte, une « mission de justice sociale », qui devra diminuer les impôts et baisser rapidement les cotisations payées par les salariés. Une échéance est d'ores et déjà fixée : la baisse des impôts d'ici la fin du quinquennat, en 2017.

Rabroué par la gauche de la gauche

Le choix de Manuel Valls a été, comme on l'imagine, diversement apprécié. S'il a bâti sa réputation du dur à cuire au ministère de l'Intérieur, il devra cette fois mettre l'accent sur l'économie et le social - la gauche de la gauche l'attend au tournant; d'ailleurs, celle-ci a déjà sorti le marteau-pilon, en pointant du doigt le caractère droitier du personnage. Jean-Luc Mélenchon, du Parti de gauche, dénonce une nomination représentant « le plus grand commun diviseur possible de la gauche ». Les Verts ne feront pas partie du futur gouvernement Valls, ont d'ores et déjà prévenu les (ex) ministres écologistes Cécile Duflot et Pascal Canfin : Manuel Valls « n'est pas la réponse adéquate aux problèmes des Français », alors que le parti écologiste a connu un bon scrutin aux municipales.

À ces critiques très dures car venant de son propre camp, la droite ne verse pas dans la surenchère. François Fillon, ancien locataire de Matignon, souhaite même « bonne chance » à son successeur : « Je veux souhaiter bonne chance à Manuel Valls parce que je souhaite qu’il réussisse, je ne souhaite pas l’échec de mon pays ».

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De formation économiste, Aurélien s'est spécialisé dans le domaine de la technologie, plus particulièrement dans l'émergence de l'intelligence artificielle et ses implications sociétales.

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