Plus d’Amérique et moins d’empire. Comprendre la Stratégie de Trump !

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Par Charles Sannat Modifié le 29 juin 2018 à 10h46
Donald Trump Dumping Social Chine

Mes chères impertinentes, mes chers impertinents,

La lettre STRATÉGIES du mois de juin est en ligne.

Non.

Trump n’est pas un imbécile.

Non.

Trump n’est pas devenu président des États-Unis par hasard. Il n’est pas non plus seul.

Je vais devoir vous parler longuement de « réussite ». C’est toujours un sujet embêtant, car évidemment il est « concernant » et renvoie chacun de nous à ses faiblesses, à ses peurs, à ses échecs, à ses velléités, à ses ambitions ou son égo, etc. Bref, c’est un « sujet » où l’on se fait rarement des amis ! Alors ne personnalisez pas et ne rapportez pas à vous ce que je vais dire qui décrit Trump… En fait, faites ce que bon vous semblera !!

Le rapport d’un homme à la réussite

J’ai, sur mon bureau, ses ouvrages, j’ai étudié et lu sa pensée, analysé le parcours de l’homme. Je ne rate aucun de ses « gazouillements » sur Twitter.

Il est l’archétype du milliardaire américain qui a réussi et qui, surtout, sait pourquoi il a réussi.

Hier, j’écrivais dans l’un de mes articles consacrés à l’ascenseur social en Allemagne que « pour prendre l’ascenseur social, ce n’est pas qu’une question d’argent, et malgré les milliards d’euros qui sont dépensés chaque année de chaque côté du Rhin, le traitement de la pauvreté ne fonctionne pas ».

Oui nous savons traiter l’extrême pauvreté en donnant les moyens minimaux de subsistance, mais l’on ne sait collectivement pas permettre aux pauvres de s’élever vers les classes moyennes et initier un parcours de réussite.

Il faut se demander pourquoi.

Quelles sont les causes de la reproduction de la pauvreté ?

Elles sont essentiellement comportementalo-éducatives, et ce n’est ni une question de moyens ni d’argent.

Beaucoup ne comprendront pas, et les commentaires des lecteurs sont à ce titre très éclairants, ce que la réussite nécessite comme non pas nécessaires, mais indispensables efforts.

On ne voit pas les efforts réalisés. On ne voit que les résultats du succès.

Réussir, et aussi réussir à monter dans l’ascenseur social, réclame des efforts très importants, bien plus importants que la culture de la facilité dans laquelle on baigne volontairement les masses ne peut le faire croire.

Il n’y a ni condescendance ni mépris de ma part, je ne nie pas les difficultés de beaucoup, et l’on ne voit que ce que l’on veut voir. On visualise facilement les résultats des efforts. Personne ne voit les efforts qui ont dû être faits, les sacrifices, les renoncements pour obtenir ces résultats.

Nombre de générations après guerre ont su prendre l’ascenseur social. L’époque n’était pas la même certes. Chez mon arrière-grand-mère, l’eau courante n’est arrivée qu’à la fin des années 60. Les premiers chauffages collectifs c’était dans ces tours que l’on détruit aujourd’hui symbole de confort autrefois, de ghettos aujourd’hui.

À l’époque, il y avait du travail… et des gens qui travaillaient ! Pas 35 heures (et j’aime les 35 heures de mon épouse), sans RTT (et j’aime les RTT de ma femme).

Réussir c’est faire beaucoup d’effort et bien peu de loisirs, on fait croire aux gens qu’ils peuvent réussir sans travailler beaucoup. C’est totalement faux.

Si l’ascenseur social est en panne, prenez l’escalier !!

Était-ce mieux avant ? Était-ce plus facile ? Je ne sais pas, ce que je peux vous assurer en revanche, c’est qu’avant le courage et l’effort étaient des vertus. Aujourd’hui, on veut faire croire à la facilité de la société de consommation et c’est évidemment lié. L’ascenseur social est en panne, fondamentalement parce que le logiciel moral des masses est erroné. Cela ne fera pas plaisir, mais c’est ainsi, et je tiens à préciser que je ne suis pas riche, que je ne cours pas après l’argent, que les millions ne sont en aucun cas de mon étalon de mesure de la réussite, et j’espère que vous l’aviez déjà compris.

Néanmoins, au logiciel moral indispensable, il faut rajouter des techniques. Ces techniques pour « réussir » sont réelles. Elles existent. Elles sont puissantes. Elles ne sont en aucun cas enseignées aux masses laborieuses qui doivent rester laborieuses.

Si l’ascenseur social est en panne, c’est parce que les masses manquent de courage, certes, mais aussi parce que le système ne veut surtout pas remettre en route l’ascenseur social !! Du coup, il faut prendre les escaliers mes amis.

On peut couiner indéfiniment, ou commencer à monter la première marche. C’est cela qui fait la différence, cette capacité à monter les marches, les unes après les autres, difficilement. C’est exactement ce que vous dirait un homme de la trempe d’un Trump !

Comprendre Trump

Pour comprendre Trump, l’homme le plus puissant de la planète, vous devez comprendre sa vision de la vie et de la réussite, des efforts, du courage nécessaire au succès, de la capacité à avoir d’immenses ambitions, l’énergie de soulever des montagnes, de l’aptitude à mener les hommes.

Il y a aujourd’hui deux chefs d’État sur la planète de grand caractère. Vous avez les présidents russe et américain. Le chinois, dans une moindre mesure, et un cran en dessous.

Il n’y a pas de réussite dans la démagogie.
Il n’y a pas de réussite dans la paresse.
Il n’y a pas de réussite dans l’absence d’effort de volonté.
Il n’y a pas de réussite dans le lénifiant politiquement correct.

Voilà pourquoi Trump peut sembler « outrancier » aux faibles (et ils les considèrent ainsi même avec bienveillance), aux flemmards, à ceux qui ne veulent jamais quitter leur zone de confort.

Mais Trump ne fait pas cela pour amuser la galerie. C’est conscient. Volontaire. Et cela participe du réarmement « moral » de la société américaine.

On gagne en ayant un mental de vainqueur. Pas parce que l’on vient jouer parce que « l’essentiel c’est de participer ». Si vous venez juste participer, vous ne gagnerez jamais rien. Cette phrase célèbre sert, hélas, trop souvent de paravent aux manques d’ambitions.

Trump ne vient pas participer. Il ne participe jamais. Il joue pour gagner. Toujours.

Trump incarne une Amérique qui refuse son déclin !

Donald Trump ne supporte pas la médiocrité à titre personnel.

À titre collectif, c’est la même chose. Son engagement politique est infiniment plus profond et fort que celui d’un Macron, d’un Trudeau et autres falots désignés pour diriger ce qui est considéré comme des « gouvernorats » par les vrais patrons, les « totalitaires marchands ».

Trump incarne donc la partie souverainiste de l’Amérique, celle qui ne veut pas que l’Amérique ne soit qu’une région d’un pays unique appelé « Globalia ».

Trump ne veut pas se résoudre au déclin américain, au déclin de son économie, de sa technologie, de sa population, de sa culture, à la perte de l’hégémonie américaine, à la disparition du dollar, à l’acceptation d’un monde « multipolaire » où le pôle américain ne compterait plus beaucoup.

Trump peut-il endiguer le déclin américain ? En a-t-il les moyens ?

Voilà la question clef.

Peut-il réussir à refaire l’Amérique grande à nouveau, traduction littérale de son slogan de campagne « make america great again » ?

C’est le sujet clef des 5 années à venir.

Comprendre la stratégie de Trump, c’est comprendre ce qu’il va se passer.

Là où il veut nous mener, là où des forces contraires s’opposent et ce qu’il peut advenir.

Oui, Trump a les moyens de ses ambitions

Oui Trump a des atouts dans son jeu, et il ne compte pas uniquement jouer une partie de poker une bouteille de Wisky à la main entre deux bouffées de cigares cubains.

Trump a une vision pour une domination « néo-américaine », et cette vision fait appel au réarmement moral avec plus d’Amérique et d’esprit américain conquérant, et moins d’empire guerroyant contre tous.

Trump a une vision où il va coordonner ses différentes forces pour, en les coordonnant au mieux, obtenir un effet multiplicateur de forces.

Il y a de fortes chances que Trump réussisse, mais pour comprendre pourquoi cela peut réellement fonctionner, il va falloir rentrer dans les détails de sa stratégie globale et cerner enfin le grand tableau d’ensemble.

C’est ce que j’ai fait pour vous, dans les 50 pages de la lettre STRATÉGIES du mois de juin intitulée « Plus d’Amérique, moins d’empire, comprendre la stratégie de Trump pour la domination ».

Trump a une vision « néo-américaine » de domination du monde et cela aura des impacts directs aussi bien sur les partenaires et adversaires des États-Unis, que très concrètement sur nos patrimoines, car ce qui s’annonce et la stratégie qu’il porte, c’est tout simplement ébouriffant, ce qui explique les hurlements que vous entendez dans le monde entier. Celles et ceux qui veulent savoir avec précision à quoi s’en tenir et comprendre ce qui va se produire dans les 5 prochaines années en sauront plus ici. Pour tous mes abonnés à la lettre Stratégies, rendez-vous dans votre espace lecteur où la lettre est disponible en téléchargement.

J’espère que vous aurez autant de plaisir à la lire que j’en ai eu à la rédiger et à synthétiser des mois de recherches et de réflexions que je suis très heureux de partager avec vous.

Il est déjà trop tard, mais tout n’est pas perdu. Préparez-vous !

Article écrit par Charles Sannat pour Insolentiae

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Charles SANNAT est diplômé de l'Ecole Supérieure du Commerce Extérieur et du Centre d'Etudes Diplomatiques et Stratégiques. Il commence sa carrière en 1997 dans le secteur des nouvelles technologies comme consultant puis Manager au sein du Groupe Altran - Pôle Technologies de l’Information-(secteur banque/assurance). Il rejoint en 2006 BNP Paribas comme chargé d'affaires et intègre la Direction de la Recherche Economique d'AuCoffre.com en 2011. Il rédige quotidiennement Insolentiae, son nouveau blog disponible à l'adresse http://insolentiae.com Il enseigne l'économie dans plusieurs écoles de commerce parisiennes et écrit régulièrement des articles sur l'actualité économique.

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