Vers une chute du prix du carburant ? L’OPEP ouvre (un peu) les vannes

Paolo Garoscio
Par Paolo Garoscio Modifié le 2 avril 2021 à 9h15
Essence Station Baisse 1
80 DOLLARSEn octobre 2018, le baril de pétrole coûtait plus de 80 dollars.

Peut-on s’attendre à une bonne nouvelle sur le plan des prix des carburants à la pompe ? L’espoir est permis après l’annonce, jeudi 1er avril 2021, d’une augmentation de la production de pétrole de la part des pays membres de l’OPEP+, soit l’OPEP et ses alliés.

2 millions de barils de brut de plus par jour

Il semblerait que l’Arabie Saoudite, chef de file de l’OPEP, a réussi à convaincre ses alliés… et a décidé de répondre aux pressions internationales concernant le prix du pétrole. Car l’OPEP fait un peu la pluie et le beau temps sur le marché : si elle réduit la production, les prix grimpent, si elle l’augmente, les prix baissent. Une technique utilisée régulièrement pour faire évoluer arbitrairement le cours du baril de brut que l’OPEP a largement utilisée depuis le début de la crise de la Covid-19.

Jeudi 1er avril 2021, toutefois, l’OPEP+ a annoncé augmenter de 2 millions de barils par jour sa production de brut entre mai et juillet 2021. De quoi alléger un peu la pression sur le marché, qui reprend doucement des couleurs avec une demande en hausse du fait de la reprise des vols et de l’activité. Mais la production restera inférieure aux niveaux de 2019 de près de 6 millions de barils par jour, afin de conserver des niveaux de prix élevés.

Une baisse des carburants à venir ?

Pour les automobilistes, c’est toutefois une bonne nouvelle : l’augmentation de la production entraînera une baisse du prix en Bourse, ou tout du moins en freinera la hausse (le baril ayant grimpé de plus de 10 dollars depuis le début de l’année, et ayant quasiment doublé de prix depuis l’été 2020).

Il faudra toutefois attendre quelques semaines voire quelques mois avant que l’évolution du cours du brut en Bourse ne se répercute sur les prix de l’essence et du diesel. Et il ne faudra pas s’attendre à une baisse conséquente : plus de la moitié du prix du litre de carburant, en France, est composé de taxes d’un montant annuel fixe. Mais rien que 5 centimes de moins, sur un plein de 60 litres, ce sont 3 euros d’économisés...

Paolo Garoscio

Après son Master de Philosophie, Paolo Garoscio s'est tourné vers la communication et le journalisme. Il rejoint l'équipe d'EconomieMatin en 2013.   Suivez-le sur Twitter : @PaoloGaroscio

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