La note de Fitch donne un répit au gouvernement

Après la publication de la note de Fitch, l'agence souligne dans son communiqué les points forts de la France : « une économie importante, riche et diversifiée, des institutions fortes et efficaces et une stabilité macrofinancière ». Néanmoins, l'agence note que les finances publiques du pays, en particulier son endettement élevé, sont un point de faiblesse dans sa notation. Le projet de budget pour 2024 présente une « réduction limitée du déficit budgétaire, de 4,9% en 2023 à 4,4% en 2024 », selon l'agence. Bruno Le Maire, ministre de l'Économie, s'est dit « totalement déterminé à rétablir les finances publiques de la France ».

Le note de Fitch stable, mais l'endettement inquiète

Pour l'année 2024, le gouvernement mise sur une croissance économique de 1,4%, un chiffre considéré comme « élevé » par le Haut conseil des finances publiques. Aucune hausse d'impôts n'est prévue; le gouvernement compte plutôt sur la fin de mesures exceptionnelles de soutien aux ménages et entreprises pour améliorer les finances publiques. La dette a dépassé les 3.000 milliards d'euros au premier trimestre 2023, et un emprunt record de 285 milliards d'euros sur les marchés est prévu pour 2024. Toutefois, Fitch prévient que plusieurs facteurs pourraient avoir un impact négatif sur la note de la France à l'avenir. Une « dégradation significative » des perspectives de croissance, une baisse de la compétitivité ou une hausse du déficit public sont parmi les risques évoqués.

Éviter une dégradation de la croissance

Fitch est la deuxième agence à évaluer la France cette année, après Moody's qui n'a pas mis à jour sa note, et avant Standard & Poor's (S&P) qui publiera sa propre évaluation le 1er décembre. En avril dernier, la révision à la baisse de la note financière de la France par Fitch avait servi d'avertissement, même si elle avait eu peu d'impact sur les marchés. En somme, cette note confirme que, malgré son économie robuste et diversifiée, la France doit faire face à des problèmes d'endettement et de déficit public. Les mesures prises par le gouvernement dans le budget de 2024 ne semblent pas suffisamment ambitieuses pour rassurer totalement les agences de notation.