Les prix du pétrole ont commencé à remonter, après avoir atteint des plus bas s’approchant du seuil des 30$. Depuis quelques semaines, le marché sent que les choses sont en train de bouger. Deux événements participent à cette remontée des cours.
Le premier, c’est le remaniement qui a eu lieu en Arabie Saoudite. Le ministre du Pétrole du royaume depuis deux décennies, al-Nouaïmi, a laissé sa place à Khaled al-Faleh, le PDG de Saudi Aramco, la plus importante compagnie pétrolière au monde. al-Nouaïmi est à l’origine de la stratégie saoudienne qui vise à déverser des tonnes de pétrole sur les marchés pour asphyxier la production du pétrole de schiste aux États-Unis. Une politique qui a très bien fonctionné… peut-être trop.
Des incendies géants au Canada
Mais les observateurs estiment que ce changement de garde aura un impact limité sur le prix du baril. Il est plus probable que les incendies géants de Fort McMurray, dans la province de l’Alberta au Canada, soient de nature à imprimer une hausse plus durable des prix du pétrole. Les feux de forêts impossibles à maîtriser par les pompiers pourraient en effet durer des mois, malheureusement.
Les sites d’extraction ferment les uns après les autres
Les sites d’extraction de plusieurs compagnies pétrolières ont fermé suite à ces incendies. La production canadienne pourrait se réduire de 1 à 1,5 million de barils par jour, obligeant le premier client du pays, les États-Unis, à s’approvisionner ailleurs. Avec pour effet de remonter les prix du pétrole.