Ce n’est que fin 2021 que l’économie française devrait entamer un lent retour vers la normale, soit la situation d’avant-Covid-19 (si l’on peut appeler cela normal), ressort-il des dernières projections macroéconomiques de la Banque de France.
Vers un net redressement de l’activité au second semestre 2021
Si l’économie française continue de tourner au ralenti un an après le début du premier confinement, il y a bien de la lumière au bout du tunnel, nous promet la Banque de France dans sa dernière publication macroéconomique. Si l’activité devrait se maintenir à son niveau actuel sur la première partie de l’année 2021, à partir du second semestre 2021 on devrait s’attendre à un net redressement. Et pour cause : la progression de la vaccination permettrait la levée progressive des restrictions sanitaires, entraînant un rebond de la consommation des ménages, prédisent les économistes de la Banque de France.
Sur l’ensemble de l’année 2021, le PIB progresserait de 5,5%, la moindre progression sur le premier semestre 2021 devant être compensée par une activité plus dynamique au second semestre 2021. Le rebond se prolongerait en 2022, avec une croissance toujours très vigoureuse, d’environ 4%, et le niveau d’activité pré-Covid serait de nouveau atteint d’ici le milieu de l’année 2022. La Banque de France s’attend aussi à une hausse de la productivité par tête et ce, à partir de mi-2021. Cette hausse devrait encore s’accentuer en 2022 avant de revenir vers des rythmes de progression plus habituels en 2023.
La consommation des ménages devrait se redresser dès fin 2021
L’extraordinaire propension des ménages à l’épargne observée depuis mars 2020 devrait se poursuivre jusqu’à la mi-2021. L’épargne des ménages devrait atteindre un pic autour de 165 milliards d’euros fin 2021 (après 110 milliards d’euros fin 2020), avant d’entamer une décrue. En effet, voyant la conjoncture s’améliorer, les ménages devraient se remettre à casser leurs tirelires et consommer, d’autant plus que sur la période 2021-2023 leur revenu réel devrait progresser.
S’agissant du déficit public, après une forte hausse en 2020, il devrait rester élevé en 2021 avant de se réduire progressivement avec la reprise de l’activité. Le ratio « dette / PIB » continuerait à augmenter : après 113% en 2020, il devrait atteindre 115% en 2023.